Constat n La rentrée des classes engloutirait un quart du budget des ménages. Le primaire ne coûte presque rien, le secondaire est abordable mais le supérieur leur revient très cher... Chaque année à la même époque, on voit des parents se ruer sur les rayons des fournitures scolaires pour faire le plein pour leurs petits chérubins, mais souvent les bourses ne suivent pas. Certains d'entre eux ont, patiemment, attendu la fameuse nomenclature au moment où d'autres, par souci de prévoyance, ont commencé à acheter le nécessaire, du moins l'idée qu'ils s'en font, longtemps à l'avance, dans le but justement d'éviter la ruée traditionnelle vers les centres commerciaux et les librairies à cette date. La rentrée scolaire est cependant un moment dans l'année où les dépenses deviennent incontournables que l'on fasse ses courses avant ou après la date fatidique. Surtout cette année, où cette date a fait suite au mois de ramadan et à la fête de l'Aïd El Fitr, avec les dépenses que l'on connaît lors de ces deux occasions. La note a forcément pesé lourd et ce, quel que soit le budget réservé. D'ailleurs, en dépit de toute la patience dont ont fait preuve les ménages, beaucoup ont peiné à joindre les deux bouts. Pour faire face à ces trois rendez-vous, l'endettement a été le seul recours pour les nombreux foyers pour qui financer la scolarité des enfants est une priorité. A chaque rentrée, les enseignes des magasins spécialisés affichent des prix qui varient selon la qualité et l'origine du produit ; des prix qui ne semblent pas choquer. Les parents, impuissants face à cette situation, adhèrent sans la moindre objection. Une seule chose les obsède : préparer coûte que coûte les enfants à la reprise scolaire. Vêtements, chaussures, cartables, blouses, livres... et la liste est longue. «En fait, nous n'avons pas eu vraiment le choix. Les prix étaient les mêmes partout. De toute façon, nous avons été obligés d'acheter d'autant plus que les enfants sont de plus en plus exigeants. Et les commerçants en sont conscients», témoigne un père de famille rencontré dans ce magasin spécialisé à Larbi Ben M'hidi. Les articles proposés telles les blouses ont été cédés entre 500 DA pour ce qui est de la production locale et 700 DA pour les blouses importées. Pour ce qui est des cartables, le prix oscillait entre 1350 DA à 2200 DA. Les trousses étaient, quant à elles, proposées selon les modèles à 60 DA, 100 DA, voire 150 DA. Les cahiers ont été, pour leur part, cédés à 125 DA pour ceux de 96 pages et à 135 DA pour celui de 200 pages. A noter que cette année encore la production chinoise a inondé le marché de produits différents. C'est que le commun des parents confrontés à des dépenses chaque année plus faramineuses a réalisé que même si la qualité de cette production chinoise laisse souvent à désirer, elle lui a permis tout de même de subvenir aux besoins de sa progéniture sans se ruiner.