Problématique n Le cadre légal des investissements étrangers, fixé par les lois de finances 2009 et 2010, ne facilite guère l'investissement bavarois (allemand), notamment au niveau des petites et moyennes entreprises. C'est ce qu'a indiqué, hier soir, Katja Hessel, ministre déléguée de l'Economie, de l'Infrastructure, des Transports et de la Technologie de Bavière, le plus grand des seize landers qui composent l'Allemagne, lors d'une conférence de presse, organisée à la chambre de commerce algéro-allemande, à l'occasion de sa visite officielle dans notre pays. D'après Mme Hessel, à cause de «problèmes» posés par les deux lois de finances, de 2009 et celle de 2010, beaucoup d'entreprises allemandes, notamment celles de la région de Bavière, hésitent à entrer en partenariat avec les investisseurs algériens. Cet obstacle réside, d'après elle, dans le fait d'accorder à l'investisseur qui travaille en partenariat avec les PME bavaroises 51% sur le coût d'investissement global. Autrement dit, le contrôle financier des projets en partenariat revient à la partie algérienne. «Cette condition augmente la réticence chez les entreprises bavaroises qui ne veulent pas perdre le contrôle sur leur argent investi», a-t-elle indiqué en soulignant l'importance de la fiabilité du cadre légal pour les entreprises allemandes. «Si le cadre n'est pas totalement transparent, elles deviendront plus réticentes», ajoute-t-elle. Cela dit, ni la loi de finances complémentaire de 2009 ni celle de 2010 n'ont amélioré le cadre d'investissement pour les entreprises allemandes et bavaroises. D'ailleurs, la visite de la ministre allemande intervient dans ce cadre pour tenter de trouver des solutions à cette «problématique» qui freine l'investissement allemand en Algérie. «Nous avons parlé des possibilités d'intensifier et d'approfondir la coopération en créant le cadre dans lequel on peut devenir actifs», dira-t-elle en révélant qu'elle a eu des rencontres dans trois ministères algériens, à savoir les départements de l'énergie, des transports et enfin celui de l'hydraulique et des ressources en eau. La ministre de l'Economie bavaroise et sa délégation vont également avoir des entretiens avec les responsables du département de l'industrie et comptent leur exposer également la problématique posée dans la loi de finances complémentaire de 2010. «Je vais m'adresser au ministère de l'Industrie qui me semble le plus responsable à ce niveau», a enchaîné Mme Hessel. Abordant, par ailleurs, le sujet des investissements proposés par les autorités algériennes dans les trois secteurs concernés, l'oratrice a révélé, entres autres, l'édification et la signalisation des chemins de fer, la construction de barrages et des stations d'épuration d'eau pour lesquels les entreprises allemandes, qui sont intéressées par le marché algérien, possèdent, selon elle, du matériel spécialisé. S'agissant de nombre d'entreprises bavaroises ayant des liens commerciaux en Algérie, la représentante du gouvernement bavarois a précisé qu'il est de l'ordre de 530 entreprises.