Réticence n Les entreprises allemandes veulent plus de transparence par rapport aux nouvelles procédures apportées dans la loi de finances complémentaire. Les nouvelles procédures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire ne cessent de faire réagir les opérateurs économiques tant nationaux qu'étrangers. Hier, c'était au tour des entrepreneurs et chefs d'entreprises allemands d'aborder les répercussions de cette loi lors d'une rencontre en présence de la presse nationale à l'occasion de la visite de Mme Katja Hessel, ministre déléguée de l'Economie de la Bavière – l'un des Etats les plus performants de la Fédération allemande – en compagnie d'une importante délégation d'hommes d'affaires allemands. «Cet après-midi (hier, ndlr) j'aurai plusieurs rencontres avec les responsables des différents ministères algériens et les complexités de cette loi vont faire l'objet des entretiens que nous allons avoir avec eux», a indiqué Mme Hessel à l'issue de cette rencontre. D'après elle, les retombées de cette loi vont rendre les importations et les exportations plus difficiles et plus complexes en engendrant des surcoûts. Pour leur part, certains chefs d'entreprises qui sont intervenus lors de cette rencontre, n'ont pas caché leur mécontentement par rapport à certaines procédures, introduites dans la LFC telles que le crédit documentaire, tout en souhaitant leur révision. Cela décourage, d'après eux, la venue des PME allemandes pour investir en Algérie. Le représentant du département de Temmar, M. Benhamdine, directeur général de l'investissement au ministère de l'Industrie et de l'Investissement a reconnu, en marge de cette rencontre, que ces mesures sont un peu difficiles pour les petites et moyennes entreprises. «Pour les grands groupes cela ne pose pas de problèmes car ils sont soulagés par la prise de risque qui sera commune et le financement qui sera assuré localement, mais pour les petites et moyennes entreprises ces mesures pourraient être un peu plus difficiles», estime-t-il en soulignant que l'objectif du partenariat est de faire émerger ces entreprises pour qu'elles puissent aller au devant de la scène. Par ail- leurs, la ministre bavaroise a indiqué que les échanges commerciaux entre son pays et l'Algérie sont de l'ordre d'un milliard d'euros. Cela dit, le gouvernement bavarois compte diversifier davantage les investissements et les échanges commerciaux entre les deux partenaires pour pouvoir promouvoir un transfert de savoir-faire et un partenariat.