Mesure n Un projet de loi relatif à la protection des personnes âgées a été adopté, le 11 juillet dernier, par le Conseil des ministres. Les mesures contenues dans ce projet de loi visent à assurer une meilleure prise en charge de cette catégorie vulnérable de la population. Ce projet de loi privilégie la prise en charge des personnes âgées dans un cadre familial, d'abord en rappelant les obligations légales de leurs descendants directs, ensuite en établissant le principe d'une aide de l'Etat aux familles démunies pour la prise en charge de leurs membres âgés et, enfin, en étendant le cas échéant ce soutien public aux familles d'accueil sans lien de parenté avec les personnes âgées démunies. A travers ce texte, l'Etat s'engage également à assister les personnes âgées en situation de vulnérabilité, notamment en matière de soins, d'aide sociale et d'activités spécifiques. Pour pouvoir apporter aide et soutien aux personnes âgées dont le nombre est sans cesse croissant, l'Etat compte également renforcer les centres publics spécialisés et encourager le secteur privé et la société civile à investir dans ce sens. Dans ce contexte, l'ex-ministre de la Solidarité nationale a affirmé que 32 centres dotés de médecins et de psychologues pour la prise en charge des personnes âgées ont été créés. En outre, l'Etat consacre, selon lui, un montant de 20.000 DA par mois à la prise en charge de chaque sujet dans ces centres. En plus de cette série de mesures prises dans le cadre de cet avant-projet de loi, un projet de mise en place d'un Conseil national d'évaluation des actions destinées au profit de cette frange fragile de la société, et qui contribuera à identifier les éléments déterminant la politique nationale dans ce domaine, est en cours de préparation au ministère de la Solidarité nationale et de la Famille. Un comité national du bien-être des personnes âgées, composé de plusieurs départements ministériels, d'organismes publics et du mouvement associatif, s'est réuni en janvier dernier, dans le but d'élaborer un plan d'action pour la période 2010-2014 en faveur de cette catégorie de la population. C'est ainsi que des services pilotes d'aide, de soutien et d'accompagnement à domicile aux personnes âgées seront mis en place et ce, à travers l'organisation de rencontres périodiques d'évaluation des actions de prise en charge au niveau des foyers. A tout cela s'ajoute l'organisation d'espaces aménagés au profit de ces personnes, la promotion d'activités à leur profit et le renforcement des institutions médico-sociales pour l'accompagnement des personnes dépendantes. Ce projet de loi prévoit aussi des peines de prisons et des amendes pour les citoyens qui abandonnent leurs parents. «Nous nous sommes appuyés sur la Constitution, surtout dans son article 77, préconisant que l'entretien des ascendants incombe aux descendants et vice-versa, et aussi au Code pénal. La législation algérienne condamne lourdement l'agression des parents et il ne manque qu'un texte prohibant l'abandon», avait alors déclaré l'ex-ministre de la solidarité Djamel Ould Abbas pour qui l'abandon des parents est un «acte criminel». B. M.