Résumé de la 27e partie n Richard lâcha le bras du gros homme. Le kavass s'était lancé dans un flot de paroles. C'est un accident, répéta le coupable. Je vous fais toutes mes excuses… — Je me rappelle. Vous étiez avec le docteur Pauncefoot Jones. C'est bien ça ? Vous l'accompagnez encore cette année ? — Oui, mais il se trouve que j'ai quelques jours devant moi et j'aimerais faire un saut jusqu'à Koweït. J'imagine que ça ne représente aucune difficulté ? — Aucune ! Vous avez un avion demain matin et en une heure et demie vous serez sur place. Je vais télégraphier à Archie Gaunt... C'est notre résident là-bas... II vous logera. Pour cette nuit, vous serez mon hôte. Richard protesta sans trop de conviction. — Je ne voudrais pas vous déranger. Je puis très bien coucher à l'hôtel.. — L'Airport Hotel est plus que complet et nous serons,ma femme et moi, ravis de vous avoir. Nous avons d'ailleurs d'autres invités : Crosbie, de l'Oil Company, et un jeune collaborateur du docteur Rathbone, qui débarque des caisses de livres, ce qui lui vaut de passer ses journées avec les agents des douanes. Montons ! Nous allons voir Rosa... L'appartement du consul était au premier étage. Mrs Clayton avait, comme son mari, conservé le souvenir de Richard Baker. — A Téhéran, dit-elle en lui serrant la main, nous avons couru les bazars ensemble et vous avez acheté des tapis splendides ! — Une des meilleures affaires que j'aie faites ! répondit Richard. Grâce à vous d'ailleurs ! — Baker, expliqua Gerald Clayton, a l'intention de prendre l'avion demain pour aller à Koweït. Je lui ai dit qu'il passerait la nuit chez nous. — Bien entendu ! déclara Mrs Clayton. Je ne pourrai pas vous donner la meilleure chambre d'ami parce qu'elle est occupée par le capitaine Crosbie mais vous serez quand même confortablement logé. Le consul demanda la permission de regagner son bureau. — Il paraît, ajouta-t-il, qu'il y a eu un petit scandale dans l'antichambre. J'ai cru comprendre que quelqu'un avait brandi un revolver... — Quelque cheik, sans doute, dit Mrs Clayton. Ils sont très susceptibles et ils adorent les armes à feu... Richard mit les choses au point. — En fait, il s'agissait d'un Anglais qui paraissait bien décidé à faire un carton sur un Arabe. Il ajouta, très simplement : — Je l'ai désarmé en lui donnant un coup sec sur le poignet — Alors, vous avez tout vu! s'écria Clayton. Je n'y avais pas songé ! Il tira de sa poche une carte de visite. — Robert Hall, Achilles Work, Enfield... Ce serait le nom du personnage. Je ne sais pourquoi il voulait me voir. Il n'était pas ivre, n'est-ce pas ? - Il prétend qu'il voulait plaisanter et que le coup n'est parti que par accident Clayton fronça le sourcil. — Généralement, dit-il, les représentants ne se promènent pas avec des armes chargées dans leurs poches ! (à suivre...)