Résumé de la 13e partie n Dès les premiers jours du procès, les avocats de Marie Besnard contestent les conclusions de l'expert qui a effectué l'autopsie de Léon Besnard. Le docteur Béroud est à la barre des témoins. C'est un homme imposant et orgueilleux. Il attend les avocats avec mépris. — Docteur Béroud… — Je me suis réellement trompé, dans mon premier rapport, les cheveux et le larynx, figuraient bien dans les bocaux ! — ça c'est un autre problème… il y a pire que cela ! Le docteur regarde l'avocat, maître Albert Gautrat.. — Qu'allez-vous encore inventer ? — Eh bien, docteur, votre méthode d'analyse est erronée ! Et avant que le docteur n'ait dit quoi que ce soit, l'avocat s'écrie : — J'ai employé la méthode de Marsch, qui est la plus efficace ! L'avocat avance. — Alors, rappelez au jury cette méthode ! Le médecin regarde l'avocat avec condescendance. — Si j'ai employé cette démarche, c'est parce qu'elle fait apparaître sur les éprouvettes un anneau qui révèle l'existence de substances toxiques… — Vous en êtes sûr ? — C'est prouvé ! L'avocat sourit. — Je me garderai de douter de votre compétence ! — Tout de même, dit le médecin — Vous avez dit que la méthode de Marsch vous permet d'apercevoir sur les éprouvettes les anneaux qui révèlent la présence de substances toxiques ? — Oui ! Et vous avez conclu à la présence d'arsenic ? — Oui ! — Mais est-ce que votre méthode vous permet de détecter la nature de la substance ? — Je l'ai dit ! — Vous avez surtout dit que c'est votre œil qui vous l'a dit : vous étiez tellement sûr qu'il s'agissait de cette substance ! — Je le maintiens ! — Alors voici deux éprouvettes : dites-moi laquelle de ces deux contient de l'arsenic ? Le médecin regarde les deux tubes. — Euh… — Je croyais que vous pouviez le détecter du premier coup d'œil… — Euh… c'est celui-là ! — Nous allons les envoyer au laboratoire… Mais sachez qu'aucun de ces tubes ne contient de l'arsenic. Ce sont des anneaux d'antimoine ! Docteur Béroud, vous êtes pris ! Le médecin tente de protester, puis se retire de la barre : il a été piégé ! (à suivre...)