Résumé de la 26e partie n Le gros lâche son calepin et porte la main à la poche intérieure mais sa corpulence nuit à la rapidité de ses mouvements, Richard a le temps d'intervenir.… Quand l'homme brandit son revolver, Richard lui administra du plat de la main un coup très sec sur le poignet. L'arme tomba sur le parquet. Une balle l'avait précédé, laquelle s'était enfoncée dans le bois.L'Arabe avait cependant disparu. Dans le couloir, il avait d'abord couru vers le cabinet du consul, qui était tout au bout, près de la porte ouverte sur les jardins. Puis, faisant brusquement demi-tour, il s'était précipité vers la porte conduisant à la rue. Bientôt, il se perdait dans la foule. Quand presque aussitôt le kavass était arrivé, Richard tenait encore le gros représentant de commerce par le bras. A côté de lui, l'Irakien s'agitait beaucoup. Mais le Persan n'avait pas bougé, pas plus que le personnage à la peau brune. Richard exigeait rudement des explications. — Qu'est-ce que ça signifie, ça ? C'est comme ça que vous tirez des coups de revolver ? L'homme protestait, l'air navré. Sa voix était marquée d'un fort accent cockney. — Mais non, mais non !... C'est un accident. Une maladresse. ! — Racontez ça à d'autres ! Vous alliez bel et bien tirer sur cet Arabe qui vient de se sauver ! — Mais non, je n'ai jamais eu l'intention de lui tirer dessus ! Je voulais simplement lui faire peur. Je venais de le reconnaître. C'est un coquin qui m'a refilé des antiquités qui n'ont pas trois ans d'existence. Si l'on n'a plus le droit de rigoler un peu ! Richard Baker avait horreur de la publicité, quelle qu'elle fût. L'explication ne valait pas grand-chose mais il décida de s'en contenter. Il ne pouvait rien prouver et il n'était pas sûr du tout que le vieux Carmichaël tint à ce qu'on fît du bruit autour de l'incident. A priori, s'il était engagé dans quelque affaire aventureuse, on pouvait présumer qu'il préférait le silence. Richard lâcha le bras du gros homme. Le kavass s'était cependant lancé dans un flot de paroles, d'où il ressortait qu'il était très mal de se servir d'un revolver dans les locaux du consulat, que c'était défendu et que le consul ne serait pas content. — C'est un accident, répéta le coupable. Je vous fais toutes mes excuses et je m'en vais ! Je verrai le consul une autre fois... — Brusquement, il tendit sa carte à Richard. — Voici mon nom. Je suis à l'Airport Hotel et c'est là qu'on me trouvera si cette histoire fait du potin ! Mais encore une fois, c'est un simple accident. Une plaisanterie, quoi ! Richard le regarda sortir. II n'était pas très sûr d'avoir raison de le laisser partir. Mais qu'eût-il pu faire d'autre ? Quelques instants plus tard, il fut introduit dans le cabinet du consul. Mr Clayton était un homme aux cheveux grisonnants et au visage pensif. — Je ne sais, lui dit Richard, si vous vous souvenez de moi. Nous nous sommes rencontrés à Téhéran, il y a deux ans. (à suivre...)