Résumé de la 45e partie n Le berger va chercher les parents de Mennana qui lui demandent de sortir et de rentrer, mais elle refuse. Alors son frère lui dit. — Mennana, voilà longtemps que je ne t'ai vue… Ne peux-tu pas sortir un moment ? — Je ne peux pas, répond la jeune fille, tu me forcerais à te suivre ! — Non, non ! — Je ne peux te faire confiance ! Alors, à travers la fente de ce rocher, laisse-moi, au moins voir ton petit doigt ! Mennana accepte. — Voilà mon doigt, dit-elle. Alors, Ali, d'un coup de couteau, tranche le doigt. La jeune fille retire la main. — Va, lui dit-elle, qu'une épine s'incruste dans ton pied, nul ne pourra te l'enlever que cette main que tu as mutilée ! Les parents essayent de la convaincre de sortir, mais elle refuse. Alors, ils rentrent tristement. Sur le chemin du retour, Ali tombe et une épine lui entre dans le genoux. Il tente de l'enlever, mais il n'y parvient pas. — Ah, j'ai mal ! Son père et sa mère ne parviennent pas, non plus, à retirer l'épine. On doit le traîner jusqu'à la maison, et on court chercher un rebouteux. — Arrache-moi cette épine, supplie-t-il, elle me fait souffrir ! Le rebouteux, pourtant habile, ne peut enlever l'épine. D'autres essayeront de le faire, mais sans succès. Et Ali de geindre : — J'ai mal, j'ai mal… Il doit garder en permanence le lit. Mennana, elle, est toujours dans la grotte. Les jours et les semaines passent. Un jour, un cavalier passe dans la grotte. Il entend la jeune fille chanter sa complainte. «j'avais une mère que je chérissais, et elle voulait devenir ma belle-mère ; J'avais un père que je chérissais et il voulait devenir mon beau-père ; J'avais un frère que je chérissais et il voulait devenir mon époux ; J'ai dû fuir, fuir, et me réfugier dans cette grotte !» Le cavalier prend peur et croit qu'il s'agit d'un djin. Il rebrousse chemin, mais la curiosité le fait revenir. — Qui est là ? demande-t-il. Je te conjure, au nom de Dieu, de me répondre. — Je suis un être humain ! répond Mennana. Et de derrière le rocher, qui obstrue l'entrée de la grotte, elle lui raconte son histoire. — Veux-tu sortir ? demande l'homme. — Oui, dit Mennana. Mais saurais-tu déplacer le rocher ? Seuls ceux qui ont des sentiments purs pourraient le faire. Il écarte le rocher et la jeune fille sort. L'homme est ébloui par sa beauté. — J'ai perdu mon épouse, dit-il, et je suis à la recherche d'une femme. Veux-tu m'épouser ? — Oui, dit Mennana. Tu as écarté le rocher, tu es donc sincère. Il la fait monter derrière lui, et il l'emmène. Il l'épouse le jour même. (à suivre...)