Résumé de la 49e partie n La mère de Mohammed interdit à son fils de garder sa vache à proximité d'un grand mausolée qu'elle croit hanté par des djinns. Mohammed obéit donc à sa mère. Il s'éloigne du mausolée et parvient à trouver des endroits où l'herbe est abondante. Pendant que sa vache broute, il s'allonge sur l'herbe. Quand il juge que la vache a assez mangé, il se lève, la prend par la longe et rentre à la maison. «Hue, ma vache ! Hue !» Un soir, pris par le sommeil, il passe une partie de la nuit dehors. Il se réveille brusquement et cherche sa vache : «Ma bête ! viens, nous rentrons !» Mais la vache ne répond pas. Il la cherche à l'endroit où il l'a laissée mais elle n'y est pas. — Ma vache ! Ma vache ! Il s'affole. C'est alors qu'il pense que sa vache est sans doute retournée du côté du mausolée où elle avait l'habitude de paître. — Ma vache, ma vache, où es-tu ? Il va vers le tombeau qui dresse, dans la nuit, sa façade noire. Il y parvient et en fait le tour, criant : — Ma vache, où es-tu ? Comme c'est le clair de lune, il inspecte l'herbe : des endroits ont été broutés ! Sa vache est bien passée par là ! — Ma vache ! ma vache ! Et si l'animal, découvrant une entrée, s'y était introduit ? Il tâte les murs qui ressemblent à des portes, dans l'espoir que l'une d'elles bascule et s'ouvre. — Ouvre-toi ! crie-t-il, ouvre-toi ! Mais peine perdue, aucune porte ne s'ouvre, aucun mur ne bascule. En toute apparence, la vache n'est pas entrée dans le tombeau. L'animal a dû s'enfuir, ou alors, il a été enlevé par des voleurs. Et lui qui dormait ! Que va-t-il dire à sa mère ? Qui donnera désormais du lait à ses frères et à ses sœurs ? Il s'assoit par terre et se met à pleurer à chaudes larmes. Il supplie aussi la fée H'alula qui réside, selon la croyance, dans ces lieux, de lui rendre sa bête. — Ô fée H'alula, rends-moi ma vache ! Je ne te demande pas tes trésors mais juste ma vache ! C'est le seul bien que mon père nous a laissé ! Mais comme les murs du tombeau qui ne s'ouvrent pas, la fée ne répond pas aux appels du malheureux garçon. «Pourquoi ne réponds-tu pas, fée H'alula ?» Il finit par s'assoupir puis par s'endormir. Le jour se lève, il se réveille. Et, ô surprise ! la vache est debout près de lui et le regarde de ses grands yeux doux. Mohammed se redresse aussitôt. — Tu es revenue ! Tu es revenue ! Il l'embrasse, l'entoure de ses bras. — Mais où étais-tu donc, La vache, pour toute réponse, lui lèche le visage. (à suivre...)