Tactique n Mohand-Chérif Hannachi a décidé de se retirer de l'entourage footballistique. Mais ce retrait est momentané, ce qui peut être interprété comme une manœuvre de riposte. Il est clair qu'il faudra s'attendre à un développement de ce qui est appelé l'affaire Hannachi-Raouraoua. Ayant l'appui de toute une région, Hannachi ne va certainement pas céder à cause d'une suspension qui n'a pas été rendue officielle par la Fédération algérienne de football. Même s'il n'y a pas de fumée sans feu, on peut avancer que les responsables ont délibérément lancé cette information pour sonder un peu le terrain. Suite à cela, le président de la JSK a animé hier un point de presse au siège du club. Hannachi a déclaré d'emblée qu'il n'a rien reçu dans ce sens et qu'il tiendra une conférence de presse dès qu'il recevra quelque chose d'officiel. Le boss kabyle ajoutera : «Je ne vois pas pour quelle raison la Fédération va me suspendre. En disant que la Fédération fait dans la dictature, je n'ai dit que les quatre vérités. Je n'ai pas voulu rembourser les frais du voyage au Nigeria, car le président de la Fédération avait promis de les prendre en charge. Le ministre est là pour en témoigner, comme je n'ai pas non plus cédé au chantage. C'est ce qui explique à mon avis cet acharnement envers ma personne. Je sais également que c'est Boukaroum (membre du bureau fédéral) qui est derrière la rumeur de ma suspension. C'est lui qui a propagé ce bruit. Tout le monde connaît cette personne.» Hannachi a annoncé également sa décision de se retirer des affaires du club jusqu'à la tenue de l'assemblée générale du club. «Certains veulent casser la JSK et je ne leur en donnerai pas l'occasion, donc j'ai décidé de prendre du recul et de me retirer des affaires du club jusqu'à la tenue de l'assemblée générale. L'intérim sera assurée par le vice-président, Mustapha Ouaked, ou le secrétaire général, Saïd Boukhari, jusqu'à la tenue de l'assemblé générale, auxquels je laisse le soin de fixer la date. Ma décision est motivée par le souci de permettre à la JSK de travailler dans la sérénité. Je sais qu'il y a des hommes à la JSK et qu'ils sont capables de gérer au mieux les affaires du club en mon absence. Quant à moi, je serai toujours là pour animer une conférence de presse dès que quelque chose touchera à la JSK». Ces déclarations prouvent que Hannachi ne va pas quitter définitivement la scène footballistique. Abordant son soutien aux 28 clubs qui ont boycotté le championnat amateur, le président de la JSK leur a réitéré son soutien. «Je suis président, j'ai soutenu ces clubs et je continuerai à le faire. C'est un devoir de leur apporter mon soutien. Il doit y avoir une solidarité entre tous les présidents de clubs. La Fédération n'a rien fait pour leur expliquer et mettre fin à cette décision de boycott. Au lieu de travailler dans ce sens, des gens, comme Boukaroum, tiennent des réunions avec les présidents de Ligues pour soutenir Raouraoua. C'est vraiment malheureux de le dire, nous n'avons pas de Fédération. Lors du match face au TP Mazembe, il a préféré être sur le plateau de Nessma. Parce que tout simplement, c'est là où il y a des commissions», s'est interrogé Hannachi. Hannachi : «Je révélerai tout au moment opportun» Parlant des membres de la Fédération, le boss des Canaris dira : «Mis à part trois ou quatre membres, tous les autres sont des béni-oui-oui. Nous avons un président qui s'est rempli les poches et il s'en fout du reste. Il gère le football national par téléphone ; c'est inadmissible de constater que nous sommes à la fin octobre et que nous n'avons disputé que trois matchs. La Ligue nationale est une émanation des clubs et il n'y a que dans notre pays qu'on ne retrouve pas de présidents au sein de cette instance». Hannachi est revenu sur l'acharnement à l'égard de son club : «N'oubliez pas que ce sont les deux hadjis (Raouraoua er Mecherara) qui avaient suspendu le terrain du 1er-Novembre pour une année, lors du mouvement des arouch. Ils nous ont contraints à recevoir à Boumerdès. Donc, il ne faut pas s'étonner aujourd'hui du pourquoi de cet acharnement à l'égard de la JSK». Questionné sur la promesse qu'il avait faite dans un point de presse qu'il avait animé à la veille du match face au TP Mazembe de dévoiler des choses à l'issue de cette rencontre, Hannachi se contentera de répondre : «Ma promesse je la tiendrai et je dirai tout au moment opportun.»