La Cadc, dans un point de presse, appelle les grévistes de la faim à cesser leur action et s'en prend violemment au président de la JSK. Dans un point de presse, organisé jeudi, la présidence tournante de la Cadc lance un appel pressant aux détenus du mouvement, actuellement en grève de la faim, pour leur demander instamment de cesser leur action. Lors de ce point de presse, la Cadc menace de recourir, s'il le faut, à nouveau à la rue, comme ils ont également pris sérieusement à partie le président de la JSK. Concernant la grève de la faim des délégués détenus, la Cadc dira vouloir passer «un message dicté par le coeur et la raison, afin de demander aux grévistes de cesser leur action». Pour la Cadc, «le mouvement a besoin d'eux, vivants, afin de continuer le combat». Ils considèrent que les détenus sont «les otages du pouvoir qui ne peut pas être à l'écoute de leur action». En effet la Cadc affirme que «le pouvoir les laisserait mourir en prison!». La Cadc précise qu'il revient aux délégués de mener le combat pour la libération des détenus et va jusqu'à évoquer la possibilité de «réinvestir la rue». Car pour la Cadc, «le combat pour leur libération est une dette...» Les ârchs précisent que «les actions à mener seront entérinées lors du prochain conclave...» De même, la Cadc pense aux actions jusque-là tenues en réserve, lors de la réunion de l'interwilayas à Tizi Rached. A propos des grévistes de la faim, la Cadc affirme que «Mouloud Chebheb a été reconduit en prison, jeudi», le détenu ne serait opéré que lundi prochain. On sait qu'il souffre d'un ulcère, en phase de perforation. Le père d'un autre détenu gréviste de la faim, Rachid Allouache a affirmé que son fils est très souffrant. Et les conférenciers de préciser: «Les tenants du pouvoir assumeront toute issue malheureuse de cette action qualifiée de kamikaze». Pour ce qui est des incidents ayant émaillé la rencontre JSK-MCO, la Cadc affirme que c'est là «une création du pouvoir et de ses relais, dans le but de faire accroire que les ârchs ne sont pas un mouvement pacifique...» Les ârchs diront en sus que «la JSK a été l'objet d'une injustice en la privant de son stade et de son public». La Cadc déclare que «Hannachi (nous) provoque. Il en a trop fait et, de ce fait, on a décidé de riposter...» Le boss de la JSK est d'ailleurs très sérieusement pris à partie par la Cadc qui a rendu publique une déclaration où elle revient longuement sur les incidents qui se sont produits lors du match JSK-MCO à Tizi Ouzou. La déclaration s'en prend à Hannachi en affirmant: «Au lieu d'assumer son échec et d'éviter toute déclaration pouvant lui porter préjudice (...) Mohand-Chérif Hannachi, ne s'est pas empêché (...) de cracher son venin sur le mouvement...» La Cadc accuse Hannachi d'avoir transformé «des incidents purement sportifs en incidents d'ordre politique sur injonction de ses maîtres...». La Cadc dénonce publiquement Hannachi qu'elle déclare «s'être affiché clairement contre le mouvement». La Cadc qui affirme s'être abstenue de le dénoncer dans le souci de lui donner une chance de se ressaisir pense que Hannachi «a fait du tort non seulement à la JSK et au mouvement, mais surtout à toute une région rebelle». La Cadc rappelle les «démêlés» JSK-ârch, comme le sit-in auquel Hannachi a appelé devant la permanence de la Cadc au lendemain du saccage des locaux de la JSK, et de rappeler que «Hannachi est allé même jusqu'à accuser et impliquer quatre délégués de la Cadc» et les ârchs de citer toute une liste d'accusations ciblant le boss des Canaris : participation à la campagne électorale d'un parti au pouvoir aux législatives de 1997, omission de dédier la Coupe de la CAF aux martyrs du Printemps noir, invitation de l'Entv à filmer la fête de la JSK, alors que cette télévision est boycottée par toute la région... Et de rappeler également qu' «il refusa d'arrêter la partie en signe de solidarité avec Matoub, au moment de son kidnapping. Allant jusqu'à accuser Matoub de vouloir saboter la JSK...» Et toute une liste de reproches est adressée à Moh-Chérif Hannachi. La Cadc ajoute: «...Le masque de Mohand-Chérif Hannachi est tombé! Il est parmi ceux sur lesquels repose toute la stratégie du pouvoir assassin pour briser le mouvement...» Enfin la Cadc qui dit faire la part des choses entre la JSK et Hannachi, dénonce les sanctions prises à l'encontre de la JSK, sanctions qu'elles trouvent «extrasportives, disproportionnées et exagérées...».