Résumé de la 1re partie n Sofiane est réveillé de bon matin par ses copains. Un ami va les conduire à la plage avec son véhicule. Le copain les a déposés à la plage. C'est une plage huppée, près d'un complexe touristique. D'habitude, les garçons se contentent de plages populaires, pas très éloignées de leur quartier. Or, quand Farid leur a parlé de cette plage et des jolies filles qui la fréquentent, et qu'il a proposé de les conduire en voiture, ils ont accepté. Etendu sur le sable, Sofiane bronze. Il serait bien retourné dans l'eau, mais voilà une demi-heure à peine qu'il a mangé. Ses amis avec lesquels il est venu, Faouzi et Azeddine, sont partis en reconnaissance. Dans le vocabulaire de ces jeunes, «partir en reconnaissance» cela veut dire partir en «expédition» ou encore partir «à la chasse» : c'est aller draguer… Et il faut le dire, ce ne sont pas les filles qui manquent ici. Des filles, il y en a de tous les âges, de toutes les tailles et de toutes les couleurs : blanches comme le lait, noircies par le soleil, dorées comme des pêches, maigrichonnes, grosses, ou au contraire avec des corps de mannequins ! Ce n'est pas que Sofiane ne s'intéresse pas aux filles mais il est du genre timide : il ne supporterait pas qu'on l'éconduise ou qu'une fille le menace d'appeler ses parents... A dix-neuf ans, il vient d'entamer des études de médecine. Ses deux compagnons, qui ont le même âge que lui, n'ont pas dépassé le stade du collège : ils ont essayé des formations professionnelles mais sans les mener au bout, et depuis ils chôment, guettant un emploi. Ils ont passé l'été à la plage. Ils espère, avec la rentrée qui s'annonce, profiter de ces derniers jours de plage. Azeddine revient. — hé, tu dors ! Il ouvre un œil. — non, je bronze ! Azeddine rit. — tu ne sais pas ce que tu rates… Des filles, des filles et encore des filles ! — tu en as chopé une ? — non, mais ça ne va pas tarder… — et Faouzi ? — lui, il s'est accroché à une fille… je pense qu'il ne va pas tarder à l'avoir. Sofiane ouvre un autre œil. — Ah, si j'ai bien compris, vous n'avez rien pris ! Je te l'ai dit, ça ne va pas tarder… Faouzi arrive à son tour. — alors, demande Sofiane, tu as pris quelque chose ? Le garçon soupire. — j'étais derrière un joli morceau… je la suivais mais quand j'ai voulu lui parler elle s'est retournée et a lancé : «si tu continues à m'importuner, j'appellerai mon père !» Elle a parlé en français. Sofiane rit. Faouzi est irrité. — je vais faire un tour ! — je t'accompagne, dit Azeddine. (à suivre...)