Résumé de la 3e partie n Alors qu'il est assoupi sur le sable, Sofiane reçoit un ballon sur la tête. Une jeune fille se présente et s'excuse. C'est une jeune et belle émigrée… Tandis qu'elle s'éloigne, il la suit du regard, toujours assis sur le sable, le crâne encore endolori par le ballon du jeune garçon. — Pfff ! siffle Faouzi admiratif, tu as profité de notre absence pour te dégoter une fille. Et quelle fille ! Un véritable mannequin ! — Pour un mannequin, c'en est un ! renchérit Azeddine, une vraie «boumba». Le mot «boumba» fait sourire Sofiane. Dans le langage de ces jeunes, ça veut dire une jolie fille aux formes généreuses, et la jeune fille émigrée est bien dans ce cas : une «boumba» ! — hein... fit Faouzi, comment as-tu fait pour te l'attirer ? — C'est par hasard ! dit Sofiane. — Par hasard ! allons, ne me raconte pas de bêtises ! Tu as dû employer une formule percutante pour l'attirer à toi ! Il rit. — C'est plutôt son frère qui m'a percuté… — quoi, tu te moques de nous ? — c'est le petit garçon que nous avons vu tout à l'heure ? — oui, c'est sa faute ! Il m'a assommé avec son ballon et sa sœur est venue s'excuser ! Faouzi se moque de lui : — C'est ça, et tu as engagé la conversation avec elle ! Sofiane proteste : — tu ne me crois pas ? Je vous assure que c'est la vérité ! Le petit garçon m'a assommé et elle est venue s'excuser ! — tu le jures ? dit Azeddine. — je le jure sur la tête de ma mère ! — si c'est sur la tête de ta mère, on te croit ! dit Faouzi. — Elle te parlait en français… dit Azeddine. Ce n'est pas une fille d'ici ? — C'est une émigrée ! — On la prendrait pour une Européenne ! Faouzi le bourre de coups de poings amicaux. — Petit malin, tu refuses de draguer avec nous et tu te dégotes un joli morceau ! Vous vous êtes fixé un rancard ? — puisque je vous dis qu'elle s'est juste excusée… — allez, avoue ! Sofiane change de ton. — Je le lui aurais peut-être demandé, mais elle vous a vus venir et elle s'en est allée ! — Holala ! s'exclame Faouzi, nous avons joué les trouble-fêtes… Azeddine renchérit : — Nous ne savions pas que tu étais en galante compagnie, autrement nous ne serions pas venus vers toi ! Ils se mettent à côté de lui. Ils l'agacent encore un long moment puis ils vont se baigner tous les trois. (à suivre...)