Résumé de la 40e partie n Dans ce nouveau cycle de l'épopée de Djazia, Djazia est la fille d'un riche bédouin, tandis que Dhiyâb est un orphelin qui a pour tout bien qu'un troupeau de brebis. Ce jour-là, Djazia a invité sous sa tente quarante jeunes filles nobles de la tribu. C'est une coutume, pour les jeunes filles comme pour les jeunes gens de noble ascendance, de se réunir de temps à autre, pour passer leur temps en réjouissances. Les jeunes filles chantent, rient et battent des mains. La tente a été plantée à dessein loin du camp, pour que le bruit ne dérange personne. Or, ce jour-là, Dhiyâb a amené son troupeau de brebis dans les parages pour les faire paître. C'est alors qu'il entend les chants et les rires des jeunes filles. Il s'est approché doucement de la tente mais au lieu de jeter un coup d'œil à l'intérieur, son regard fut attiré par les pots de terre disposés autour de la tente. Ils portent de beaux artichauts, des légumes que Djazia a plantés et qu'elle destine à ses amies. «Oh, les beaux artichauts !», s'exclame Dhiyâb. Comme il en est friand et qu'à ce moment-là, il a faim, il prend son couteau et coupe quelques têtes et se met à les manger. A l'intérieur de la tente, les jeunes filles entendent le bruit des dents croquant les artichauts. — Il y a quelqu'un dehors ! s'exclame Djazia — C'est peut-être un chacal ! dit une jeune fille apeurée — Ou un guépard, fait une autre, encore plus effrayée Djazia, qui n'a peur de rien, se lève. — Chacal ou guépard, je veux voir de quoi il s'agit ! Elle écarte le voile de la tente et aperçoit Dhiyâb en train de croquer ses artichauts. — Quoi ! s'écrie-t-elle, que fais-tu là ? — Ces artichauts me faisaient envie, dit-il, alors j'en ai cueilli quelques-uns ! — Mais ces artichauts m'appartiennent, proteste-t-elle — Je te dis qu'ils me faisaient envie... Mais elle lui faisait encore plus envie que les artichauts. Il la regarde, les yeux éperdus d'amour, les mains tremblantes, n'attendant qu'un mot d'elle pour se jeter à ses pieds. Mais à ce moment-là, ce n'est pas l'amour qui anime Djazia mais la colère. — Va-t-en d'ici ! Comme il continue à la regarder avec passion -Elle est encore plus belle, quand elle est en colère, ses joues se colorant de rouge, ses yeux brillant de mille feux - elle se baisse, ramasse une poignée de sable et la lui jette. — Va-t-en, va-t-en ! — Laisse-moi encore prendre un artichaut ! En réalité ce n'est pas l'artichaut qu'il veut prendre mais c'est prolonger la rencontre. Mais la jeune femme est vraiment en colère et elle crie : — Va-t-en, va-t-en ! Il s'éloigne, à regret, se retournant pour la regarder encore. Djazia reste là un moment, comme pour s'assurer qu'il est bien parti, puis elle retourne auprès de ses compagnes. (à suivre...)