Visite n Hier, vendredi, au troisième jour du salon qui se tient à l'esplanade du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, l'afflux des visiteurs était considérable. Nombreux, en effet, sont ceux qui répondent présents à ce rendez-vous littéraire de l'année. Toutefois, il est un peu tôt, pour les organisateurs comme pour les participants, de se prononcer sur l'impact des visiteurs sur cette 15e édition et ses retombées commerciales. Il faut attendre la fin du Salon pour faire un bilan et le comparer à l'édition de l'année précédente. Mais une chose est certaine, c'est que ce 15e Sila draine et ce, depuis son ouverture, mercredi, au public, une foule impressionnante. Déjà au niveau du carrefour de Chevalley, un bouchon est créé par un flot étonnant se dirigeant vers le lieu de l'exposition livresque. Au niveau de l'esplanade où se dresse le grand chapiteau abritant l'exposition de livres, les visiteurs seuls, par groupe ou en famille, fourmillent à l'entrée du Salon. La cohue est à son comble, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur. C'est une véritable fourmilière : ça grouille, ça se bouscule ; un va-et-vient incessant, vertigineux ; les uns d'un pas vif et alerte, les autres d'un pas lent, vont d'un stand à l'autre, furetant, çà et là, à la recherche de ce qui pourrait attiser leur curiosité. Sous le chapiteau, un autre monde se présente aux visiteurs, celui du livre : le choix éditorial est saisissant. «C'est fou le nombre de livres et de titres qu'il y a», s'étonne un visiteur, et d'ajouter : «Le choix est grand. Il reste à trouver ce qu'on veut acheter». Dès l'entrée du Salon, toute notre attention est attirée par le stand réservé à l'hôte du Sila, qu'est la Suisse. C'est ainsi qu'un stand est aussi bien agréablement que richement aménagé, proposant un catalogue diversifié. «Notre but est de nous présenter au public algérien pour lui faire connaître les publications suisses francophones toutes catégories confondues», relève un responsable qui précisant que l'édition suisse est connue et appréciée en Algérie, notamment le livre universitaire. Et d'affirmer : «L'Algérie représente, pour mon pays, le deuxième marché d'exportation, après la France.» Ainsi, toute la richesse de l'activité éditoriale de la Suisse romande, à savoir la partie francophone de la Confédération helvétique, est présentée aux visiteurs de ce 15e Sila. Le stand suisse, à titre d'information, occupe une superficie de plus de 200 m2, où une vingtaine d'éditeurs présentent une sélection de livres de près de 800 titres dans tous les domaines et genres : romans, essais, manuels, études et livres de poche. Au niveau du stand des éditions Alpha, on peut relever l'abondance des ouvrages consacrés à l'édition algérienne. Ainsi, du roman en passant par la nouvelle et l'essai, les éditions Alpha tentent de diversifier leur catalogue éditorial : le but est de toucher tous les publics. Au niveau de celui de l'Enag, les visiteurs s'attardent sur les livres traitant de l'histoire, ainsi que sur les essais. Une autre catégorie de visiteurs notamment les étudiants s'agglutinent au niveau des différents stands réservés aux livres universitaires. Les éditions Dalimen, de leur côté, proposent un catalogue éditorial de choix : bandes dessinées, albums de caricatures, livres d'histoire romancés... Les enfants ne sont pas en reste : accompagnés de leurs parents, ils sont là à aller d'un pavillon à l'autre, attirés par les beaux ouvrages dessinés, tout en couleur. Fait marquant, comme à chaque édition, celui de l'engouement particulier pour les livres scolaires, ainsi que les différents moyens didactiques utilisés dans l'apprentissage d'une discipline donnée ou une autre. A noter également que le livre religieux occupe une grande place dans ce salon. Effectivement, les stands proposant des livres religieux ont connu un grand rush des visiteurs en quête de livres de jurisprudence (fiqh) et ceux de savants musulmans de renom. Ainsi, le Salon international du livre d'Alger, s'emploie à agir sur le public et ce, en répondant à ses goûts et en satisfaisant sa soif de lecture. Cela se fait par la disponibilité des titres.