Photo : Fouad S. Smaïl Ameziane est commissaire du 15e SILA (Salon international du livre d'Alger), qui se tient du 27 octobre au 6 novembre 2010 au complexe olympique Mohamed-Boudiaf. Egal à lui-même, M. Ameziane a répondu naturellement à nos questions. Le Salon international du livre d'Alger (SILA) est de retour cette année avec un nouveau visage. Des changements notables ont été apportés pour endiguer les défaillances enregistrées durant la précédente édition. Aujourd'hui, l'organisation du Sila se situe pour la deuxième fois sur le site du complexe olympique Mohamed Boudiaf. Quelles sont les améliorations que vous avez apportées pour consolider cette édition ? Nous avons enregistré une augmentation de 30% en exposants et en surface. C'est-à-dire, si on avait à illustrer à titre d'exemple, les éditions Hachette sont passées cette année de 100 à 150m2. On a beaucoup plus d'exposants français que l'année dernière. La plupart des participants algériens bénéficient d'espaces plus étendus. Ce sont des signes indicateurs qui montrent bien que le salon a un intérêt particulier. Et nous nous attendons à un record de visiteurs qui ont compilé l'an dernier à près de 150 000. Peut-on conclure que le salon sera définitivement fixé sur ce lieu ? Il est d'ores et déjà fixé en ce lieu. Effectivement, il y a eu des imperfections auxquelles on ne s'attendaient pas, à l'image de l'affluence record des visiteurs vers ce lieu stratégique et géographique du site. Il convient de signaler qu'on recevait d'habitude entre 15.000 et 20.000 visiteurs. On se retrouve soudain à recevoir 150.000. C'est énorme ! Pourquoi la Suisse comme invité d'honneur ? C'est le premier pays européen qui a honoré l'Algérie en tant qu'invité d'honneur dans le salon de Genève en 2006. La Suisse présentera dans un espace lumineux et ouvert de plus de 200 m2 les expositions « Suisse nomade, terre du livre » et « Science Suisse ». Quels sont les objectifs visés par ce salon d'envergure internationale ? Le Salon international du livre d'Alger constitue un espace non pas d'évaluation mais un carrefour de dialogues et de rencontres. Cette rencontre active dans le sens de l'élargissement, de la connaissance de notre monde culturel et littéraire. Dans cette voie, elle exerce une fonction pédagogique notamment en direction de la jeune génération qui doit être imprégnée des valeurs qu'apporte la lecture publique. Ce salon se veut donc une dynamique de généreux partage, un lieu où chacun s'enrichit de la culture et de l'expérience de l'autre, où chacun prend conscience du fabuleux trésor qu'il doit à l'autre et du privilège que chacun a de se reconnaître dans l'autre. Quelles personnalités pourra-t-on croiser durant ce salon ? Les actants de la vie littéraire, des professionnels. Il y aura une pléiade d'écrivains, d'intellectuels et d'éditeurs venus de partout en l'occurrence, Patrick Poivre d'Arvor, Benjamin Stora, Georges Corm, Azouz Begag, Jacques Verges, Azmi Bishara, Fadela M'rabet, Pascal Boniface et beaucoup d'autres grosses pointures du monde livresque. Une question subsidiaire, d'habitude, le commissariat du SILA organise une conférence de presse. Cette année, elle n'a pas eu lieu. Pourquoi ? Ce n'est pas fait sciemment. Seulement, nous n'avons pas organisé de conférence à cause de l'ajournement de la cérémonie d'inauguration de ce salon. En plus, le calendrier de la ministre ne pouvait pas déroger, elle a des obligations de dernière minute. Qu'en est-il de la présence des exposants égyptiens, la Bibliothèque d'Alexandrie participera-t-elle à ce rendez-vous. Pourquoi avoir restreint l'espace du stand égyptien ? Il faut savoir que je n'ai jamais changé d'avis. Le problème s'est posé après les tensions d'ordre sportif. D'un commun accord, nous avons décidé de restreindre l'espace du livre égyptien et d'organiser une année blanche afin d'éviter tout incident.