Après toute la polémique qui a entouré le dossier du rachat de Djezzy par le gouvernement algérien, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a mis fin, ce matin devant les députés, aux spéculations qui portaient notamment sur la valeur de la filiale algérienne d'OTH, en déclarant que «l'Etat algérien rachètera Djezzy quels que soient les obstacles». «Nous ne reconnaissons qu'un seul interlocuteur dans l'affaire Djezzy, c'est le groupe Orascom holding (OTH, ndlr)», a déclaré, ce dimanche le Premier ministre, Ahmed Ouyahia devant les députés à l'Assemblée populaire nationale (APN). Parmi les dossiers sur lesquels le Premier ministre était attendu, l'avenir de l'opérateur mobile Djezzy. Dans ce contexe, il a réaffirmé l'option du rachat de l'opérateur par l'Etat. «L'Etat algérien rachètera Djezzy, quels que soient les obstacles», a-t-il dit. «On spécule beaucoup sur la valeur de cet opérateur téléphonique. L'Etat recourra aux services d'experts internationaux pour avoir une estimation juste de sa valeur», a ajouté le Premier ministre. «OTA a une dette de 17 milliards de dinars (redressements fiscaux, ndlr), dont elle s'acquittera, même si elle a introduit un recours». OTA a aussi des dettes auprès de l'autorité de régulation et au titre des salaires impayés des employés de Lacom, selon le Premier ministre. L'entreprise doit aussi répondre devant la justice de l'accusation portée par la Banque d'Algérie, pour fraude dans le transferts de fonds vers l'étranger, a-t-il précisé.