Résumé de la 2e partie n Tom Pouce dit à des voleurs que s'ils le prennent avec lui, il les aidera dans leur besogne... Ils acceptent.. Cette fois, la servante entendit bien clairement. Elle sauta alors du lit et courut à la porte. Les voleurs, voyant cela, s'enfuirent comme si le diable eut été à leurs trousses. La servante, n'entendant plus rien, alla allumer une chandelle. Quand elle revint, Tom Pouce, sans être vu, avait pu pu se cacher dans le grenier au foin. La servante, après avoir fureté dans tous les coins sans rien découvrir, alla se remettre au lit et crut qu'elle avait rêvé. Tom Pouce était monté dans le foin et s'y était arrangé un joli petit lit : il comptait s'y reposer jusqu'au jour et ensuite retourner chez ses parents. Or, il devait subir bien d'autres épreuves encore : tant on a de mal dans ce monde ! La servante se leva dès l'aurore pour donner à manger au bétail. Sa première visite fut pour le grenier au fourrage, où elle prit une brassée de foin... avec le pauvre Tom endormi dedans ! Il dormait si fort qu'il ne s'aperçut de rien et ne s'éveilla que dans la bouche d'une vache, qui l'avait pris avec une poignée de foin. Il se crut d'abord tombé dans un moulin à foulon, mais il comprit bientôt où il était réellement. Tout en évitant de se laisser broyer entre les dents, il finit par glisser dans la gorge et dans la panse. L'appartement lui semblait étroit, sans fenêtre, et l'on n'y voyait ni soleil ni chandelle. Le séjour lui déplaisait, et ce qui compliquait encore sa situation, c'est qu'il descendait toujours de nouveau foin et que l'espace devenait de plus en plus étroit. Enfin, dans sa terreur, Tom s'écria le plus haut qu'il put : «Plus de fourrage ! plus de fourrage ! Je n'en veux plus!» La servante était justement occupée à ce moment à traire la vache . Cette voix, qu'elle entendait sans voir personne et qu'elle reconnaissait pour celle qui l'avait déjà éveillée pendant la nuit, l'effraya tellement qu'elle se jeta en bas de son tabouret en répandant son lait. Elle alla en toute hâte trouver son maître et lui cria : «Ah ! grand Dieu ! Monsieur le curé, la vache qui parle !» — Tu es folle ! répondit le prêtre. Et cependant il alla lui-même dans l'étable pour s'assurer de ce qui s'y passait. A peine y avait-il mis le pied que Tom Pouce s'écria de nouveau : «Plus de fourrage ! Je n'en veux plus !» La frayeur gagna le curé à son tour, et s'imaginant qu'il y avait un diable dans le corps de la vache il dit qu'il fallait la tuer. On l'abattit, et la panse, dans laquelle le pauvre Tom était prisonnier, fut jetée sur le fumier. (à suivre...)