Résumé de la 12e partie n On découvre que Violette Sharp, femme de chambre de Anna Lindbergh, est sortie dans la nuit de l'enlèvement et qu'elle n'a pas d'alibi. On l'interroge et elle avoue qu'elle est sortie avec quatre garçons, mais elle refuse de dire leur nom. «Tout ce que je peux vous dire, c'est que l'un d'eux s'appelle Ernest !» Ernest ? La police vient justement d'arrêter un certain Ernest Brinkert pour un délit mineur. A tout hasard, on montre sa photo à la jeune femme qui se met aussitôt à pleurer. Comme elle est très agitée, on remet l'interrogatoire au lendemain. Le lendemain, on commence à lui poser les premières questions, quand elle demande à se rendre aux toilettes. On la laisse aller et comme elle tarde à revenir on va la chercher. On la découvre alors inanimée : elle avait avalé une capsule de cyanure ! Ernest Brinkert a beau jurer qu'il n'a rien à voir dans l'enlèvement du bébé Lindbergh, il est arrêté et fortement soupçonné. C'est alors que quelqu'un vient à son secours : le véritable Ernest dont parlait Violette : il avoue avoir passé réellement la soirée avec la jeune femme et trois autres garçons et que tous les quatre n'ont rien à voir avec le bébé. Il donne d'ailleurs des alibis qui les innocentent. Ernest Brinkert est libéré et la piste Violette est abandonnée. Et le suicide de la jeune femme ? Plutôt qu'un aveu, il a été provoqué par les méthodes brutales de la police, la jeune femme étant un être fragile. On ne tarde pas à trouver un autre suspect, un certain Arthur Barry qui a loué, la nuit du rapt, une villa tout près de la maison des Lindbergh. Pourquoi si ce n'est pour enlever le petit ? Acculé, Arthur finit par passer aux aveux : s'il a loué la villa, c'est pour cambrioler une villa voisine dont les propriétaires étaient absents. Il donne tant de détails sur le cambriolage et la villa qu'on doit le croire. Il va s'en sortir avec cinq années de prison, mais c'est mieux que l'accusation de rapt et de crime qui l'aurait conduit tout droit sur la chaise électrique. L'année s'achève sans qu'on soit parvenu à un résultat. Septembre 1934. Un automobiliste s'arrête à une pompe à essence du Bronx de New York et fait le plein. Pour payer le pompiste, il tend un billet de 10 dollars. — C'est un certificat-or, dit le pompiste. — Et alors ? bougonne l'homme, qui a un fort accent allemand. — Vous ne savez pas que ce type de billet n'a plus cours ? Si vous en avez, il faut les changer à la banque ! — Si j'en ai ? dit l'homme, Bien sûr que j'en ai, et un gros paquet ! Le pompiste prend quand même le billet et note l'immatriculation de la voiture. L'homme lui a paru bizarre et il le signale à la police. La police demande à voir le billet. Il provient de la rançon du bébé Lindbergh. L'automobiliste est vite identifié : il s'agit d'un immigrant d'origine allemande, Bruno Hauptmann, menuisier de profession. On le file pendant quelques jours... puis, on l'arrête. Bruno Hauptmann est né en 1899 en Allemagne. Après avoir servi durant la guerre comme artilleur, il verse dans la délinquance, ce qui lui vaut plusieurs arrestations. Il s'échappe de sa cellule et passe clandestinement aux Etats-Unis où il commence une nouvelle vie. Il se marie même avec une immigrée d'origine allemande. Est-ce lui qui a commis l'enlèvement du bébé Lindbergh ? Il a, comme on soupçonnait le meurtrier, un accent allemand et il est menuisier, comme on l'a supposé quand on a retrouvé, à côté de l'échelle qui a servi à enlever le bébé, des ciseaux de menuisier. (à suivre...)