Améliorer les conditions d'accueil et de séjour, garantir une bonne prise en charge médicale et assurer des formations diplomantes constituent les principales mesures permettant aux détenus de réussir leur réinsertion sociale. Il a été aussi décidé la construction de 13 nouveaux établissements pénitentiaires à l'échelle nationale, afin de mettre un terme à la surcharge dans les prisons. Une grande importance est ainsi accordée au volet de la formation. S'adressant à des détenus dans l'établissement de rééducation de Tazoult (Batna), jeudi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a voulu les encourager à réussir dans les formations assurées, pour décrocher des diplômes. Il les a exhortés à fournir de gros efforts pour décrocher des certificats d'instruction, qui leur permettront de retrouver leur place dans la société. «La société a grand besoin de vous», a lancé le ministre en direction des détenus. Un discours des plus motivants, qui pourrait booster la volonté des prisonniers à entamer une nouvelle vie après avoir purgé leurs peines. Des diplômes qui leur permettront de décrocher des emplois stables, les mettant à l'abri de tous les vices. En outre, le ministre a affirmé que les grands établissements pénitentiaires disposant de tous les moyens de formation et d'enseignement devront assurer une bonne formation aux détenus. Et seuls les résultats seront pris en compte comme preuve de la mise en œuvre des mesures prises dans le cadre de la réforme du secteur. M. Belaiz a usé, cette fois-ci, d'un discours menaçant en direction des responsables des prisons. «Les directeurs des établissements qui n'obtiendront pas des résultats satisfaisants au baccalauréat et au brevet d'enseignement moyen seront dégradés», a-t-il affirmé. Dans ses différentes sorties, le ministre insiste sur la mise en application de toutes les mesures prises à dans le cadre de la réforme du système pénitentiaire. Jeudi, il a affirmé que des «primes spéciales seront accordées aux médecins activant dans les établissements pénitentiaires». Il s'agit là d'une «reconnaissance des efforts consentis par cette catégorie de médecins dans des conditions exceptionnelles et du rôle joué par ces praticiens de la santé dans l'humanisation de ces établissements», a expliqué le ministre au cours d'une visite des structures sanitaires de cette maison d'arrêt, construite en 1852. Il a notamment visité le laboratoire de prothèse dentaire, unique dans le genre dans un établissement pénitentiaire en Algérie. M. Belaiz a rappelé qu'un programme urgent a été retenu pour la construction de 13 établissements pénitentiaires à l'échelle nationale, en plus de 68 autres établissements dans le cadre du programme normal en vue de parvenir à une capacité d'accueil globale de 19 000 places. L'objectif principal consiste à mettre un terme définitif à la surcharge des prisons.