Résumé de la 85e partie n Les filles tombent encore sur la maison d'un ogre. A l'arrivée de son fils, la mère, qui est humaine, les cache sous la gassa'â (plat servant à rouler le couscous). L'ogre regarde sa mère, méfiant. — Tu n'es pas en train de me mentir toi ? — Non, non, je ne mens pas ? — Des hommes ne sont pas passés par là ? Peut-être sont-ils dans les environs ? — Je te dis que personne n'est venu ! Alors l'ogre se met à appeler ses ustensiles. — Coffre, viens ici, que je t'inspecte ! Le coffre arrive en courant. — Et toi, marmite, ne tarde pas… Il appelle tous les ustensiles, puis il s'adresse au dernier. — Et toi, approche ! La gassa'â fait des efforts, mais les filles la retiennent. — Pourquoi ne vient-elle pas ? demande l'ogre, en colère — Elle est vieille et toute fendillée, dès demain, je vais la remplacer ! — Alors, qu'elle reste à sa place. Demain, je la briserai ! La vieille apporte toute sa provision de figues et de dattes sèches que l'ogre dévore. — Maintenant, je vais dormir, dit-il. Il s'étend de tout son long et se met à ronfler. La vieille va vers les filles. — Vous avez entendu, mon fils. Demain, il cassera la terrine. Il vous découvrira et il vous mangera. Peut-être même qu'il me mangera s'il découvre que je lui ai menti ! L'aînée des filles lui dit. — Va dormir, bonne maman, nous allons réfléchir au moyen de nous en sortir. La vieille obéit. — Qu'allons-nous faire ? les sœurs se consultent — On peut s'enfuir ! — Il fait nuit, nous risquons de tomber sur un fauve ou un autre ogre ! — Alors, nous sommes condamnées ! — Non, nous allons nous débarrasser de lui ! On regarde celle qui a fait cette proposition. — Comment ? La fille va prendre un soc, posé dans un coin et le plonge dans le foyer allumé. Dès qu'il devient très rouge, elle le prend avec des pincettes. — Que vas-tu faire ? — Chut, ne réveillez pas l'ogre. Elle prend le soc brûlant et le pose sur le front de l'ogre. Celui-ci se réveille et crie de douleur. Mais le soc a pénétré le front et brûlé le cerveau. On entend un grésillement de chairs qui rôtissent. L'ogre aperçoit les filles qui tremblent d'épouvante. Il avance vers elle mais il s'écroule aussitôt, dans un râle. — Il est mort ! (à suivre...)