Le film Hors-la-loi de Rachid Bouchareb a remporté le grand prix du 18e Festival international du cinéma de Damas et le prix du Meilleur film arabe. Ahmed Bedjaoui, critique de cinéma et représentant de la ministre de la Culture au festival, a indiqué, hier, dans un point de presse improvisé à l'aéroport international Houari-Boumediene, que «le jury était unanime pour décerner les deux prix au film de Bouchareb».«C'est la première fois qu'un film remporte deux importants prix lors d'un festival. Ce film a impressionné le public et les membres du jury par la maîtrise technique et le discours qu'il véhicule. C'est désormais le porte-drapeau des causes justes, notamment, l'anticolonialisme», a souligné M. Bedjaoui. Il a, par ailleurs, rappelé que Hors-la-loi, dont la sélection au 63e Festival international de cinéma de Cannes, qui a suscité en France une campagne hostile chez certains nostalgiques du passé colonial, «est sorti le 5 novembre dans les salles aux Etats-Unis d'Amérique et sera diffusé sur les chaînes de télévision françaises Canal+ et France 2 d'ici deux années». Hors-la-loi aborde, à travers une fiction, la lutte du peuple algérien contre l'oppression et son combat pour se libérer du joug colonial. Le casting de ce long-métrage de 2h18 mn comprend les comédiens, Jamel Debbouze (Saïd), Roschdy Zem (Messaoud), Sami Bouajila (Abdelkader), Chafia Boudraa (la mère), Ahmed Benaïssa (le père) et Bernard Blancan (colonel Faivre). Il raconte l'histoire de trois frères : Saïd, Messaoud et Abdelkader. Leurs destins sont différents mais leur combat est le même, celui de vivre en paix et dans la dignité, car ils sont liés par leur attachement à leur mère et à leur patrie.