Résumé de la 86e partie n Les filles réussissent à se débarrasser de l'ogre, en lui brûlant le front avec un soc chauffé à blanc. Tandis que l'ogre s'effondre, terrassé, la vieille se réveille. Elle aperçoit son fils sans vie et se met à crier. — Vous avez tué mon fils ! — Ils nous auraient dévorées et t'aurait dévorée toi aussi ! La vieille est furieuse. — C'est mon fils, je ne pouvais vouloir sa mort ! Elle prend un couteau et veut s'attaquer aux filles. Elles parviennent à la maîtriser. — Tuez-moi, de toute façon, je suis presque impotente, il n'y aura personne pour s'occuper de moi ! — Non, disent les filles, nous allons te prendre avec nous ! Les filles trouvent dans le coffre de l'ogre des vêtements d'hommes qu'il a dévorés. Elles trouvent aussi beaucoup d'or. Elles s'habillent en hommes, cachent leurs cheveux dans des turbans et s'emparent du trésor de l'ogre. Dès que le jour se lève, les filles se mettent en route, avec la vieille, qu'elles portent à tour de rôle. Elles marchent pendant plusieurs jours, puis elles arrivent, un soir, dans leur village. — Voilà notre maison, dit l'aînée. — Hélas, notre père a dû nous oublier ! — Il ne faut pas lui révéler notre identité ! On frappe à la porte. Leur demi-frère ouvre. — Nous sommes des voyageurs, notre mère est vieille et fatiguée, nous demandons l'hospitalité ! La marâtre des filles crie. — Nous n'avons rien à vous offrir, nous sommes nous-mêmes pauvres. Mais le père intervient. — Laisse-les entrer. Nous partagerons ce que nous avons ! Les filles et la vieille entrent. On leur distribue quelques dattes qu'elles mangent. — Brave femme, dit l'aînée des filles, tu vis seule avec ton époux et ton fils. — Oui, dit la marâtre. — Hélas, dit l'homme. J'avais sept filles mais elles sont parties, je ne m'en consolerai jamais ! Et il se met à pleurer. — Brave homme, tu aimerais les revoir ? — Hélas, les fauves ou les ogres ont dû les manger ! Et il se met à pleurer. Alors, émues, les filles enlèvent leur turban et s'écrient. — Nous voilà, cher père ! Le père les reconnaît et les prend dans ses bras. — Je ne vous quitterai plus jamais ! Elles lui remettent le trésor de l'ogre. Le père veut répudier leur marâtre mais les filles s'y opposent. — Nous ne voulons pas que notre frère soit orphelin ! (à suivre...)