Résumé de la 90e partie n La reine met au monde un beau garçon. Elle est heureuse et elle va tenter d'oublier l'épreuve qui attend son fils quand il sera grand. Les années passent. Le prince – appelé Ahmed ben Soltane – grandit en force et en beauté. Il a reçu la meilleure éducation, il a appris à manier le glaive et l'épée et il pratique la chasse. C'est encore un adolescent mais il semble si grand pour son âge et si fort que son père décide de le marier. Il le convoque et, en présence de sa mère, il lui dit. — Mon fils, te voilà maintenant grand. J'aspire à me retirer et à te laisser la gestion du royaume mais il faudra que tu montres que tu es capable de me succéder ! — Mon père, je ferai ce que vous me direz de faire. — Nous allons commencer par te marier. Le prince s'incline. — Je ferai ce que vous me demanderez père… Sa mère, qui le couve du regard, dit. — Nous allons convoquer des jeunes filles nobles du royaume pour une collation, tu pourras ainsi les voir et faire ton choix. Ahmed s'incline encore devant sa mère. — Je ferai ce qui vous fera plaisir, mère. La reine est contente. — Et nous, mon fils, nous ferons tout pour assurer ton bonheur. Le prince se retire. Le roi est satisfait des réponses de son fils. — C'est un garçon obéissant. — Que Dieu le guide toujours sur la bonne voie et qu'il nous rende heureux, en nous donnons de nombreux petits-enfants ! Mais une pensée l'effleure aussitôt. Elle se revoit, il y a plusieurs années, dans le sanctuaire et elle revoit le vieillard qui lui est apparu dans son rêve : «Quand ton fils grandira, il vous sera demandé de faire un sacrifice pour lui…» Son fils est maintenant grand, puisqu'il va se marier, le moment est peut-être venu de subir l'épreuve qui leur est promise. Elle ne sait pas encore de quoi il s'agit, mais elle sait que cette épreuve sera difficile et qu'elle pourrait mettre la vie de son fils en danger. — Qu'as-tu ? demande le roi. La reine se ressaisit. — Je n'ai rien… — J'ai cru, à un moment, voir une ombre de tristesse dans ton regard. La reine s'efforce de sourire. — Ce n'est rien… j'ai eu une pensée… Le roi lui dit doucement. — Me cacherais-tu quelque chose ? — Non, non… je pensais juste à ces années où nous désespérions d'avoir un enfant… — Ce n'est qu'un mauvais souvenir ! — Oui, aujourd'hui, notre fils est grand et nous allons le marier. Il n'y a pas lieu de s'attrister, au contraire, nous allons nous réjouir ! — Oui, nous sommes les parents les plus heureux du monde ! (à suivre...)