Plateforme n La tolérance et l'assurance de la liberté de culte doivent être réciproques entre le monde musulman et le monde occidental pour assurer le vivre ensemble des religions. Les actes «islamophobes» ont fait réagir des populations et des officiels dans le monde musulman qui ont dénoncé «une campagne acharnée contre l'Islam», tout en mettant en garde quant aux «conséquences» qui peuvent en découler, notamment le renforcement du camp des extrémistes. «Cela renforcera les extrémistes dans le monde musulman, les aidera à recruter et mettra en danger nos soldats, nos ambassades, nos citoyens», a alerté un imam new-yorkais. Ces actes n'ont pas manqué de faire réagir également des populations et des officiels dans les pays occidentaux, mais aussi des spécialistes des religions à travers les marches et les médias où ils ont condamné ces actes «islamophobes». A travers des émissions de télévision, des réseaux sociaux de discussion sur le Net, des marches et à travers des articles de presse, ils ont appelé à plus de tolérance à l'égard de l'Islam et des musulmans tout en montrant les écarts qui existent entre Islam et islamisme et Islam et terrorisme. Toutefois, l'on peut remarquer que beaucoup de réactions parmi les musulmans et les non-musulmans parlent de «réciprocité» dans l'acceptation de l'autre religion et la tolérance de certaines pratiques liées à cette dernière. Du coup, des Européens qui se prononcent sur les réseaux sociaux de discussion, tout en condamnant ces «actes islamophobes» et la maltraitance des musulmans, ont dénoncé la façon dont sont traités les non-musulmans, notamment les chrétiens dans différents pays musulmans. A leurs yeux, ces derniers «subissent le même traitement, parfois pire que les musulmans de l'Occident», à savoir qu'ils ne sont pas autorisés à pratiquer publiquement leur culte, ne sont pas autorisés à importer et faire connaître la littérature non islamique et dans certains Etats, la conversion d'un musulman à une autre religion est passible de mort. Ce sont entre autres les difficultés soulevées par ces Occidentaux qui se basent sur des informations émanant des différentes communautés non musulmanes et des organismes de défense des droits de l'homme qui se trouvent dans des pays musulmans. Parmi ces internautes, il y a même des musulmans qui dénoncent de telles restrictions vis-à-vis des non-musulmans en terre d'Islam, cette religion qui est pourtant initiatrice de paix et de tolérance. Ceux-ci s'étonnent même des comportements de certains officiels des pays musulmans qui crient à l'«islamophobie montante», mais qui continuent à ignorer les droits des non-musulmans dans leurs pays. Ainsi, nombreux de ces observateurs, analystes, journalistes et internautes, qu'ils soient de confession musulmane ou non, estiment que la «tolérance» doit être réciproque pour que les attaques racistes à caractère religieux cessent d'empoisonner le quotidien des musulmans et des non-musulmans à travers le monde.