Des milliers d'étudiants sont descendus dans les rues de plusieurs villes britanniques pour protester contre la hausse des frais d'inscription à l'université hier, mercredi, y compris à Londres où des échauffourées ont eu lieu, quinze jours après une première manifestation violente. Des centaines de policiers, dont des unités de police montée, ont fait barrage face à des milliers d'étudiants et d'élèves du secondaire venus manifester leur colère à Whitehall, le quartier des ministères à Londres. A la nuit tombée, la police bouclait toujours le périmètre progressivement évacué par les protestataires. «Saloperie de Tories, faites gaffe», «A bas les coupes», ont scandé des étudiants, dont certains étaient masqués ou portaient des capuches relevées au cours de ces manifestations inhabituelles en Grande-Bretagne. Une estafette de police vide a été attaquée par des manifestants, qui ont détruit son pare-brise à coups de barres. Certains étudiants sont parvenus à escalader des bâtiments officiels ou sont montés sur des arrêts de bus, tandis que d'autres lançaient des fumigènes et des bâtons sur les barrages de police. Onze manifestants ont été blessés, ainsi que deux policiers et 31 étudiants arrêtés.