Résultats n La rémunération conséquente dont ont bénéficié les chercheurs et l'amélioration des conditions de la recherche, exigent la performance de la part de ces derniers. Le nouveau régime indemnitaire a été établi en fonction de la performance du chercheur, apprend-on auprès du directeur général de la recherche scientifique. Intervenant ce dimanche matin sur les ondes de la chaîne III, Hafidh Aourag est allé dans le détail précisant : «Ce régime est constitué de deux indemnités importantes, à savoir, l'indemnité de l'innovation et l'indemnité des performances scientifiques.» Le critère prépondérant se résume à la qualité du travail de recherche. Ces rémunérations répondent, selon lui, aux revendications des chercheurs qui demandaient la revalorisation de leurs salaires. Ces salaires n'«ont ainsi rien à envier aux salaires rétribués à l'étranger», estime-t-il. Pour maintenir cette obligation de performance, le département de Harraoubia a lancé au sein même du ministère une opération favorisant la qualité et la performance de la recherche scientifique. L'objectif recherché est d'«arriver à ce que nos universités et nos centres de recherche répondent aux normes internationales d'accréditation aux normes ISO», souligne M. Aourag. Le régime indemnitaire pour les chercheurs rendu effectif à la faveur de la promulgation d'un décret publié dans le Journal officiel touche essentiellement les chercheurs et les enseignants chercheurs. Ces derniers ainsi que les autres catégories de chercheurs devront bénéficier des primes et indemnités à partir du mois de décembre prochain. Elles sont liées à l'amélioration des performances scientifiques, à la documentation, à l'encadrement et au suivi scientifiques, à l'innovation scientifique et à l'indemnité de qualification scientifique. Quant à la répercution de ce nouveau régime indemnitaire, l'orateur s'est dit très satisfait devant les résultas de ce dispositif. «Nous attendons un retour massif de chercheurs établis à l'étranger», a-t-il déclaré. «C'est une réalité», affirme le premier responsable de la recherche scientifique. Pour preuve, il évoque le site de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique. Celui-ci aurait reçu depuis la publication de cette loi, une demande importante de chercheurs expatriés qui veulent revenir au pays en demandant leurs équivalences. On dénombre une vingtaine de chercheurs expatriés ayant regagné effectivement les laboratoires nationaux de recherche. Les autres demandes demeurent au stade d'une simple volonté. Outre ce retour dit «massif» de nos chercheurs expatriés, le nouveau régime indemnitaire a motivé de nombreux chercheurs à revenir à la recherche. Les projets de PNR ont, à cet effet, explosé, à en croire M. Aourag qui parle de 8 000 dépôts depuis l'annonce de ce décret, ajoutant qu'«en deux mois, plus de 4 000 nouveaux chercheurs ont déposé des agréments pour des nouveaux laboratoires.»