Décision n Des parlementaires ont déclaré que Nicolas Sarkozy avait exprimé devant eux sa volonté de se représenter en 2012. L'Elysée s'est empressé de faire une mise au point. La présidence a indiqué qu'il avait seulement souligné qu'aux termes de la Constitution il ne peut faire que deux mandats successifs. Sarkozy recevait au palais présidentiel de l'Elysée une trentaine de parlementaires de l'UMP, le parti majoritaire. Le président a dit : «Je ne peux être là que pour deux mandats, pas plus», a-t-on affirmé à l'Elysée. Selon son entourage, le président a simplement voulu souligner ainsi le fait que la Constitution ne lui permet pas de faire plus de deux mandats successifs. Depuis la révision constitutionnelle de l'été 2008, le nombre de mandats présidentiels consécutifs est limité à deux, conformément aux vœux de Sarkozy. Mais plusieurs participants ont compris que le Président avait déclaré son intention de briguer un nouveau mandat. «Si certains n'avaient pas encore compris, c'est plus que clair désormais. Il sera bel et bien candidat en 2012», s'est ainsi réjouie une participante. Plusieurs participants ont assuré que Sarkozy avait déclaré : «Moi, vous savez, je suis là pour deux mandats, pas plus.» Une participante, notamment, a retenu que Sarkozy avait dit : «Quand on fait deux mandats, ça suffit largement. Quand on est à l'Elysée, on prend des coups. Après, c'est plus tranquille. On fait la dolce vita», a-t-il ajouté, selon la même participante, sur le ton de la plaisanterie, en rappelant que son épouse, Carla Bruni-Sarkozy, est «Italienne». En privé, le chef de l'Etat, élu en 2007 pour cinq ans, cache de moins en moins son intention d'être candidat à sa succession en 2012, mais officiellement, il affirme qu'il prendra sa décision à l'automne 2011, comme il l'a répété lors d'une interview télévisée à la mi-novembre dernier. «Il y a une autre vie après l'Elysée. Dans notre famille politique, il y a plein de talents qu'il faut faire vivre», a également déclaré Sarkozy, selon l'un des participants. Evoquant par ailleurs «les attaques qu'il subit de la part de la gauche et de la presse», Nicolas Sarkozy a dit que c'était «son lot». «J'ai demandé la dernière fois à un patron de presse : ''Je ne comprends pas pourquoi c'est toujours moi qui fais la une ?'' et il m'a répondu ''Si on fait Aubry, on ne vend pas, il n'y a que toi qui fais vendre», a-t-il confié, toujours selon un participant. Martine Aubry est la première secrétaire du Parti socialiste, principale formation de l'opposition en France. R. I. / Agences