«Chez nous, le dinandier ne trouve pas sa matière première même sur le marché parallèle et s?il arrive à décrocher quelques plaquettes de cuivre leur prix est exorbitant» , confie Zolo avec désespoir. Regrettant la disparition des bijoutiers de Béni Yenni des quartiers algérois, il indique que les dinandiers vont connaître le même sort si les pouvoirs publics ne régularisent pas leur situation. «S?ils n?aident pas les dinandiers en leur offrant l?amnistie fiscale comme ils l?ont fait pour d?autres artisans, le métier n?aura pas d?avenir. Ses maîtres ont déjà été condamnés à mourir de lassitude et j?ai peur de finir comme eux», confie-t-il. «C?est pour cela que j?ai préféré arrêter le métier. Ils nous doivent bien cela. Nous avons toujours répondu présents au canevas des activités culturelles qu?ils nous transmettent chaque début d?année alors ils doivent répondre présents quand les artisans sollicitent leur aide. C?est leur mission d?aller vers les artisans et de résoudre leurs difficultés, car eux ils ne viendront jamais réclamer quelque chose à l?Etat. leur fierté ne leur permet pas d?agir de la sorte.»