Courroux n L'entraîneur de l'USM Alger, Noureddine Saâdi n'a pas du tout apprécié la manière ni la teneur de la sanction dont il a fait l'objet de la part de la direction de son club employeur. Le coach usmiste a appris, par le biais de la presse, qu'il a fait l'objet d'une ponction de 30% sur son salaire pour non-respect du règlement intérieur, avant qu'il ne soit destinataire d'une notification écrite hier. Chose pas du tout normale pour un club qui se veut professionnel, mais dont les informations aussi discrètes que personnelles sont divulguées dans la presse avant même que les intéressés en aient connaissance. Pour revenir aux raisons qui ont amené la direction de l'USMA à prendre de telles mesures disciplinaires, il faut revenir au match d'Oran contre le MCA où l'équipe a regagné la capitale en rang dispersé, mais avec l'autorisation du coach lui-même comme l'explique le concerné. «D'abord, on ne m'a jamais informé que j'allais passer en conseil de discipline à partir du moment où j'ai été convié à une réunion, à laquelle étaient présents Ali Fergani et le DAG, pour débattre de technique et d'autres sujets ayant trait à notre retour d'Oran, à l'accrochage entre Mekhazni et Meftah et l'autorisation que j'ai donnée à Daham pour qu'il aille rendre visite à sa famille. Pour ma part, j'étais tellement énervé après les joueurs que j'ai décidé de rentrer par voiture tout en permettant à deux cadres de l'équipe (Achiou et Ghazi) d'en faire autant, histoire de mieux récupérer en rentrant plus tôt. De plus, ils étaient en compagnie de dirigeants du club et non pas avec des supporters. L'attitude de la direction du club m'a touché dans mon amour-propre car il s'agit d'un manque de respect et de considération pour ma personne et pour mon rang. J'estime que la confiance qui me lie au club est vraiment rompue», a déclaré un Saâdi dépité. Ce dernier a même songé à démissionner, avant de décider de recourir à son avocat car la décision lui notifiant une sanction, jugée arbitraire, est irrecevable sur le fond et sur la forme. Le responsable de la barre technique du club de Soustara n'en dira pas plus et réserve sa réplique à son employeur dans les prochaines vingt-quatre heures. Il est clair que si Saâdi démissionne, il aura donné l'opportunité à ceux qui veulent le dégommer de passer à l'acte, d'autant que des noms, tel celui d'Alain Michel, ont déjà circulé. Saâdi voudrait agir en professionnel en optant pour un recours réglementaire tout en préservant ses intérêts contractuels et ce, malgré les sollicitations pressantes dont il fait l'objet de la part de deux clubs Libyens : El-Ittihad et El-Madina qui le veulent à tout prix. Nous en saurons un peu plus sur cette affaire qui risque de prendre une autre ampleur si les deux parties ne règlent pas ce litige à l'amiable.