Perspective n Le ministère du Commerce s'attelle à introduire de nouveaux mécanismes relatifs à une réorganisation de l'activité commerciale. Des projets sont en cours d'étude concernant les différents segments de ce secteur, a annoncé, hier, le premier responsable du secteur, Mustapha Benbada, lors d'une visite d'inspection qu'il a effectuée dans la wilaya d'Oran. La principale nouveauté est celle relative au registre du commerce. «Il sera procédé bientôt à l'étude de faisabilité du registre du commerce électronique en remplacement de l'actuel document», a dit le ministre, précisant qu'une réflexion est engagée au niveau du ministère à ce sujet, dans le but de réduire la fraude grâce à l'inclusion de toutes les données au niveau de «la puce électronique» qui sera incorporée dans le futur document. La validité du registre du commerce, actuellement indéterminée, sera réduite. «Les textes fixant cette validité ont été élaborés et se trouvent actuellement au niveau du Secrétariat général du gouvernement pour examen et approbation», a précisé le ministre. Ce projet comprend, a-t-il noté, l'établissement du registre du commerce pour une période de validité de trois ans, pour deux activités dans une première phase, à savoir l'importation de produits finis et le commerce en gros. La validité du registre relatif à d'autres activités commerciales sera donc établie prochainement. De nouvelles mesures dans le domaine du contrôle de la qualité et de la conformité des produits de consommation seront également adoptées au niveau des ports et des accès frontaliers avec la coopération des services des douanes et des opérateurs économiques, a ajouté M. Benbada. En outre, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de renforcer le contrôle de la qualité au niveau des différents locaux commerciaux. Cela se traduira, a-t-il précisé, par l'extension du parc des transports au profit des agents de contrôle et l'amélioration de la formation à la faveur de la création d'un institut national de recyclage des cadres et agents des différents services. Il sera aussi procédé à la généralisation des laboratoires de contrôle de la qualité. Par ailleurs, le ministre a annoncé la création, au premier semestre 2011, d'un nouveau mécanisme de suivi des prix sur les marchés intérieurs et extérieurs. Il a fait savoir que son ministère est en train de réfléchir sur la nature de ce mécanisme qui sera mis en place à cet effet, et qui vise à «imprégner plus de réalisme aux prix des produits de consommation commercialisés dans les marchés en Algérie». L'objectif de ce mécanisme est de maîtriser les prix. «Ce n'est pas logique que les prix de certains produits de consommation soient élevés dans nos marchés, en dépit de la baisse de leurs cours sur les marchés internationaux», a-t-il déploré. L'action du ministère implique aussi, selon lui, la réalisation de trois marchés de gros de fruits et légumes à l'échelle nationale, entre 10 à 15 nouveaux marchés de gros à caractère régional, et 40 marchés de gros et de demi-gros.