Le collectif des travailleurs du Hilton sont déterminés à mener une nouvelle action de protestation suite au licenciement de 10 employés. «Les travailleurs, conscients que le premier responsable de la SPA Dahli s'est déjà rendu coupable de parjure puisqu'il a trahi l'engagement pris le 5 du mois, demeurent vigilants et disposés à mener une nouvelle action de protestation en cas de non-respect par l'employeur des engagements pris aujourd'hui», lit-on dans une lettre envoyée par le collectif des travailleurs au secrétaire général des travailleurs algériens. Rencontrés, jeudi dernier, à la Safex, certains employés ayant déjà reçu une note de leur interdiction d'accès au travail par le biais d'un huissier de justice, ont dénoncé cette situation. Pour rappel, les salariés du Hilton, au nombre de 160, ont déclenché mercredi dernier une action de protestation sur la voie publique dans l'espoir de faire valoir leurs droits. Parmi leurs revendications, la création d'une section syndicale : les protestataires réclament, d'une part, l'organisation de l'élection des délégués du personnel et l'élection des délégués syndicaux sous l'égide de l'UGTA. D'autre part, ils exigent l'annulation des décisions abusives prises à l'encontre des travailleurs figurant sur la liste des signataires pour la constitution de la section syndicale et le remboursement des ponctions illégales opérées sur les salaires. «Ce mouvement de protestation est le résultat d'un abus de pouvoir et d'autorité exercé contre nous depuis 2001 à ce jour par l'employeur et certains cadres du Hilton», nous a confié un travailleur. «Nous n'avons pas de convention collective, de comité de participation. Cela fait deux ans qu'ils ont établi un règlement intérieur unilatéral.» Revenant à l'origine du problème, un employé précise : «La crise remonte au mois de juin dernier où nous avons saisi l'UGTA pour nous autoriser l'exercice syndicale : résultat : 6 travailleurs figurant sur la liste des 175 signataires ont été affectés vers d'autres SPA».