Sept policiers jugés à Bobigny pour avoir accusé un homme à tort, ont été condamnés, hier, vendredi, à des peines de six mois à un an de prison ferme. Le 9 septembre à Aulnay-sous-Bois, un policier est percuté par une voiture après une course-poursuite. Lui et ses collègues décident de mentir et accusent sur procès-verbal le conducteur de la voiture qu'ils poursuivaient. Ce dernier est placé en garde à vue pour tentative d'homicide sur fonctionnaire de police, passible de la perpétuité. Au fil des heures, les témoignages des policiers s'effondrent : des collègues d'une deuxième voiture étaient à l'origine de l'accident. Ils ont été jugés pour «dénonciation calomnieuse» et «faux en écriture». Trois étaient également jugés pour «violence aggravée» : la victime avait reçu des coups après son interpellation. Trois policiers ont été condamnés à un an de prison, un à 9 mois, un autre à 7 mois et deux à 6 mois. Le tribunal a mis en avant «la gravité des faits» et expliqué avoir tenu compte de l'attitude des prévenus «devant l'IGS (Inspection générale des services, police des polices) et devant le tribunal».