Chute n «Nous sommes le 12 décembre et la facture des importations réalisées par l'Office n'a pas dépassé les 700 millions de dollars, contre 3 milliards de dollars, il y a trois ans». C'est ce qu'a annoncé Noureddine Kehal, directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic). Selon M. Kehal, l'importation ne sera désormais qu'un «complément à la production nationale». «Nous avons renversé la tendance, nous voulons faire en sorte que l'importation ne devienne qu'un appoint pour couvrir les besoins du pays par rapport à une production nationale que nous soutenons», a-t-il précisé. Le directeur général de l'Oaic a indiqué que la facture de l'importation des céréales, qui ne dépassera pas les 700 millions de dollars cette année, représente le quart des importations enregistrées, il y trois ou quatre ans. «Nous voulons réduire notre dépendance alimentaire pour un produit aussi important que les céréales», a-t-il souligné. Cette baisse de la facture d'importation des céréales s'explique, selon le premier responsable de l'Oaic, par les niveaux de production et de rendement, qui sont en «constante amélioration». «Avec les améliorations des itinéraires techniques, les rendements vont continuer à évoluer. Nous enregistrons une dynamique en matière d'amélioration des niveaux de rendement. Nous sommes passés de 8 q/ha en 1990 à 12 en 2000 et 17 quintaux à l'hectare en 2010. Autrement dit, nous avons doublé le niveau de rendement en l'espace de 20 ans. Nous allons tout faire pour que cette dynamique s'inscrive dans la durée», a-t-il indiqué. L'objectif est, selon M. Kehal, que ce rendement évolue d'un quintal/hectare par an. Pour le moment, l'augmentation de rendement est de 1 quintal/hectare tous les deux ans. À très court terme, le ministère de l'Agriculture espère atteindre un niveau de rendement moyen de 20 quintaux/hectare et, à moyen terme, 25 quintaux/hectare. S'exprimant, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, M. Kehal a également noté que, pour la première fois, le niveau de distribution des semences dépassera 1 500 000 quintaux contre 800 000 quintaux, il y a deux ans. Le niveau d'utilisation des engrais passe, selon lui, de 150 000 quintaux à 900 000 quintaux pour cette campagne. Interrogé à propos de ses premières impressions sur la saison 2010-2011, l'invité de la radio nationale n'a pas caché son optimisme quant à un bon rendement. «Tous les facteurs nécessaires à la réussite de cette campagne sont réunis. Nous espérons qu'elle sera bonne. Les premières prémices d'une bonne campagne céréalière sont déjà là. Il y a un retour des pluies durant la campagne de labours-semailles. Ces pluies du début des mois de novembre et décembre. ont permis aux agriculteurs de préparer le sol dans de bonnes conditions et d'entamer les opérations de semis qui dépassent pratiquement les 65% des superficies prévues pour l'emblavement de cette campagne», a-t-il affirmé.