La réunion du Conseil des participations de l'Etat (CPE), mardi dernier, a répondu favorablement aux desiderata de l'Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) qui a émis le vœu de destiner une partie de son surplus à l'exportation. En clair, le CPE a validé le projet présenté par l'OAIC et décidé de doter cet organisme d'infrastructures supplémentaires pour mieux réguler le marché interne. Il s'agit surtout de mettre en place de nouvelles infrastructures de stockage pour l'équivalent de 8,5 millions de quintaux de céréales. Et c'est au directeur général de l'OAIC, Noureddine Kahal, de confirmer les résultats du dernier CPE: «Le premier ministre a donné son accord pour le financement total du programme d'investissement estimé à 32 milliards de dinars. Financement qui sera assuré par un crédit bancaire à long terme, de 30 ans, avec 10 ans de différé de paiement». Le projet d'investissement en question répond au souci de mieux gérer l'excédent réalisé en matière de production. La nécessité de constituer un stock de sécurité s'avère être donc une nécessité. «L'OAIC est investi de la mission d'assurer six mois de consommation en stock de sécurité», a-t-il expliqué. Ces nouvelles réalisations, une fois acquises, permettront de disposer d'une capacité instantanée de stockage, entre silos et magasins, de 40 millions de quintaux. Evoquant la production, le patron de l'OAIC a révélé que son organisme dispose actuellement de 5,7 millions de quintaux de blé dur issus de la production nationale. «C'est l'équivalent des besoins du marché pour une durée de cinq mois. Il n'est pas normal d'importer alors que la production nationale peut assurer les besoins de tous les transformateurs», a-t-il soutenu. La facture d'importation de blé a baissé entre 2008 et 2009 grâce à l'amélioration de la production nationale. En 2008, la facture alimentaire a été de 3,2 milliards de dollars. En 2009, le niveau des importations des céréales a été réduit de 62%. La facture des importations de l'Office n'a pas dépassé les 1,1 milliard de dollars, soit une économie de 2,1 milliards de dollars sur la facture alimentaire du pays”, a-t-il précisé. Les surstocks emmagasinés, cette année, permettront à l'OAIC d'exporter environ 8 millions de quintaux d'orge. Dans ce but, M. Kahal entend prospecter certains marchés européens. L'option de vendre l'orge en contrepartie du blé a été évoquée et sera expérimentée avec certains pays.