Lors d'un débat télévisé animé sur la chaîne française iTélé du 16 avril courant, dans l'émission “L'invité politique”, la directrice de la campagne électorale du Front national Marine Le Pen n'a pas trouvé de meilleurs arguments à son essoufflant discours électoraliste que de traiter nos martyrs de la Révolution de terroristes. Plus qu'une maladresse et avec un visage crevassé de haine, elle commet ainsi un grave impair à l'endroit de la mémoire de nos combattants tombés au champ d'honneur pour que le pays recouvre sa dignité et sa liberté. Cette énième myopie politique d'un dirigeant du FN ne doit pas passer inaperçue d'autant plus qu'elle a été commise dans un contexte extrêmement délicat et où nous ne sommes mêlés ni de près ni de loin. Les Algériens morts pendant la terrible guerre qui les a opposés au colonialisme sont des libérateurs qui ont affranchi leur peuple de leur condition de colonisés. Pour notre part, nous n'oserons jamais traiter les résistants français morts pendant l'occupation nazie de ce détestable et méprisable vocable, car nous savons la valeur et le prix d'un sacrifice juste. À l'heure où le racisme est condamné par la pensée humaine moderne, les nostalgiques de l'Algérie française restent malheureusement parqués sur les années d'enfer. Que les dirigeants du Front national, ou tout autre, sachent qu'ils seront dénoncés toutes les fois qu'ils s'attaqueront au patrimoine sacré de la mémoire de notre Révolution. Abdenour Abdessemam