Résumé de la 9e partie n Karim parle de Nesrine à sa mère, mais il lui cache que c'est une fille. Dans sa famille, on est plutôt traditionaliste, les garçons ne parlent pas de leurs copines ! Sa mère veut aller voir «son» camarade, lui apporter des beignets qu'elle ferait à son intention… Et puis, il n'est même pas sûr que Nesrine soit en mesure de manger des beignets. Il se rappelle maintenant qu'elle est sous sérum et alimentée par sonde… Il essaye de lire. Mais ces deux petits frères font beaucoup de bruit. Il jette le livre et se lève. — Où vas-tu ? lui demande sa sœur Lamia. — Prendre l'air ! Sa mère intervient de la cuisine, sans doute pour lui dire qu'il est tard pour sortir, mais il est déjà dehors. Près de la maison, il rencontre un copain, Farid. — On ne te voit plus ! Je sors très peu… — Tu révises tes cours ? — Oui… on fait un tour ? — Pourquoi pas… Farid remarque tout de suite l'air triste de Karim. — Que se passe-t-il ? — C'est un camarade… Il est malade ! — C'est grave ? — Oui… Mais on ne dit rien… Il est à l'hôpital ! Karim se rend compte qu'il parle au masculin. Il oublie qu'il s'adresse à un copain, pas à sa mère. — En fait, dit-il, c'est une fille ! — C'est ta copine ? — Oui… Nous étudions ensemble. Il ne dit plus rien. Farid aussi garde le silence. Ils marchent un long moment. En passant devant un café, Farid propose. — Et si on prenait un café ? Comme Karim hausse les épaules, il le persuade d'entrer. — ça te fera du bien ! Il essaye aussi de le rassurer. — Tu sais, ta copine guérira ! Farid veut se montrer rassurant. — Tu sais, la médecine soigne toutes les maladies, y compris les cas les plus graves… Tiens, par exemple, mon cousin… Et il lui cite le cas de son cousin. Karim rentrera très tard. Son père qui lui ouvre la porte, le gronde. — Ce n'est que maintenant que tu rentres ? — J'ai rencontré un copain que je n'avais pas vu depuis longtemps… (à suivre...)