Les crimes vont se succéder (Kurten en avouera neuf, mais on pense qu'il en a commis seize), plongeant Düsseldorf dans la terreur. Des dizaines de policiers seront lancés à ses trousses, sans succès. Le vampire semble opérer en toute impunité, attirant ses victimes dans les endroits les plus reculés pour les assassiner. Il boit leur sang, puis les mutile. S'il lui arrive d'abandonner ses victimes, il leur donne parfois une sépulture. C'est le cas de Maria Hahn, une domestique qu'il a rencontrée dans un petit cabaret. La jeune femme venait d'être renvoyée par son patron et pour oublier son malheur, elle est allée danser. Kurten l'a remarquée et l'a invitée, puis il lui a proposé d'aller faire un tour sur le bord du Rhin. Elle l'a accompagné sans méfiance. Il la viole, la tue, la mutile et boit son sang, puis l'enterre au bord du fleuve. Mais la nuit suivante, il revient et exhume le corps, avec l'intention de le crucifier à un arbre. Il expliquera que c'était pour attirer l'attention des promeneurs mais sans doute voulait-il procéder à un rite : la crucifixion n'est-elle pas, dans l'optique chrétienne, à la fois un châtiment, mais aussi l'épreuve par laquelle on obtient la rédemption, le pardon des péchés du monde ? C'est le rappel de la crucifixion du Christ, considéré comme celui qui rachète les péchés du monde. D'ailleurs, le vampire sera constamment hanté par l'idée de péché et la façon de s'en laver... Mais cette nuit-là, Kurten, ne parvenant pas à hisser le corps jusqu'à un arbre, l'enterre de nouveau mais à un autre endroit.