Résumé de la 120e partie n On retrouve une lettre où Peter Kurten décrit un meurtre qu'il vient de commettre. On le dénonce... Il reconnaît être l'auteur de la lettre. Les policiers sont sidérés. En affirmant que c'est lui qui a écrit la lettre, Peter Kurten reconnaît son contenu. Or, dans cette lettre il raconte, dans le détail, un meurtre qu'il venait de commettre. — Vous êtes sûr de ce que vous dites ? — Oui ! Pourquoi le cacher ? Je suis le vampire de Düsseldorf ! C'est moi que toutes les polices de Düsseldorf recherchent ! On le conduit au commissariat de police. Il avoue le meurtre de la petite Gertrude et tous ceux qu'il a commis avant, en tout neuf, mais en réalité seize, non qu'il refuse d'en reconnaître certains mais parce qu'il ne s'en souvient plus. «Je m'excuse, dira-t-il, avec courtoisie, j'ai oublié !» On le croit fou et on le fait examiner par des psychiatres. Kurten va se montrer coopératifs et répondre à toutes les questions qu'on lui posera. Il ressort des examens qu'il s'agit d'un psychotique aux tendances narcissiques. Au procès, qui s'ouvre le 13 avril 1931, il reconnaît ses forfaits et il apparaît tout de suite comme un être totalement dépourvu de scrupules. «Des remords ? répond-il au juge qui l'interroge. Et pourquoi en aurais-je ? J'éprouve le besoin de tuer et de boire le sang de mes victimes ; je n'ai fait qu'obéir à ma nature !» A un autre qui lui demande l'effet que cela lui fait de se rappeler ses victimes, il répond avec un cynisme qui fait frémir l'assistance : «Je vous avoue que j'y pense souvent... Je ne peux oublier le bruit du sang qui sourd de leurs plaies et son goût quand je le bois. Et j'en ressens un grand plaisir ! Un plaisir que seule la vue d'un feu que j'allume me procure.» Le caractère sexuel de ses meurtres est largement mis en relief et Kurten lui-même reconnaît abuser toujours de ses victimes avant et après les avoir tuées. «Je ne trouve la satisfaction de mes désirs que dans la violence et le sang !» avoue-t-il Cependant, il dira aussi qu'avec sa femme il a des relations normales. L'épouse, appelée à la barre, confirmera : «Peter est un homme doux et affable !» Et quand on lui demande s'il lui a fait subir des violences, elle secoue la tête. «Jamais ! D'ailleurs, s'il l'avait fait ou seulement tenté de le faire je n'aurais pas hésité à le quitter !» Le juge, non sans arrière- pensée, lui rappelle qu'avant de rencontrer Kurten, elle a exercé la profession de prostituée et qu'elle a tué un homme. «Oui, dit-elle, parce qu'il m'a fait subir des violences. J'ai payé pour cela, et en épousant Peter j'ai retrouvé la tranquillité !» Ses meurtres ? Il ne lui en parlait pas et elle est horrifiée d'apprendre que l'homme avec qui elle vivait était un vampire. «C'est incroyable, dit-elle, je ne l'aurais jamais cru capable d'une horreur pareille ! Il paraissait si gentil...» (à suivre...)