Résumé de la 15e partie n Détraqué sexuel, pyromane, Peter Kurten se découvre, en commettant son premier crime, en 1929, une vocation de vampire... Les crimes vont se succéder (Kurten en avouera neuf, mais on pense qu'il en a commis seize), plongeant Düsseldorf dans la terreur. Des dizaines de policiers seront lancés à ses trousses, mais sans succès. Le vampire semble opérer en toute impunité, attirant ses victimes dans les endroits les plus reculés, il les assassinait. Il boit leur sang, puis les mutile. S'il lui arrive d'abandonner ses victimes, il leur donne parfois une sépulture. C'est le cas de Maria Hahn, une domestique qu'il a rencontrée dans un petit cabaret. La jeune femme venait d'être renvoyée par son patron et, pour oublier son malheur, elle est allée danser. Kurten la remarque et l'invite, puis il lui propose d'aller faire un tour sur le bord du Rhin. Elle l'a accompagné sans méfiance. Il la tue, la mutile et boit son sang, puis l'enterre au bord du fleuve. Mais la nuit suivante, il revient et exhume le corps, avec l'intention de le crucifier à un arbre. Il expliquera que c'était pour attirer l'attention des promeneurs, mais sans doute voulait-il procéder à un rite : la crucifixion n'est-elle pas, dans l'optique chrétienne, à la fois un châtiment, mais aussi l'épreuve par laquelle on obtient la rédemption, le pardon des péchés du monde ? D'ailleurs, le vampire sera constamment hanté par l'idée de péché et la façon de s'en laver... Mais cette nuit-là, Kurten, ne parvenant pas à hisser le corps jusqu'à un arbre, l'enterre de nouveau, mais à un autre endroit. Son dernier crime, le plus horrible aussi, est celui d'une petite fille de cinq ans, Gertrude Albermann. Il l'a aperçue seule dans un jardin public et il lui a offert des bonbons. La fillette a accepté de le suivre. Il l'a entraînée dans un endroit isolé et là, il l'a violée avant de la tuer. Il lui infligera en tout trente-six coups de couteaux, mutilera le corps en lui arrachant notamment les yeux. Cependant, les parents de la petite sont à sa recherche. C'est alors qu'ils reçoivent un message du «vampire de Düsseldorf» leur annonçant une lettre à propos de leur fille. Les pauvres gens comprennent aussitôt que leur fille est perdue. En effet, ils reçoivent une lettre où le monstre, s'adressant à la mère de Gertrude, donne, avec cynisme et cruauté, des détails sur le meurtre de la fillette. Il décrit le viol que, selon lui, la fille avait demandé et dans lequel elle a trouvé beaucoup de plaisir. «C'est alors, écrit Kurten, que je me suis rendu compte que votre fille était possédée par le démon du vice et j'ai décidé de la sauver. J'ai pris mon couteau et je l'ai frappée. Il a fallu trente-six coups pour que le diable qui l'habitait consente à sortir. Et comme je sais que le diable peut revenir dans le cadavre, je lui ai coupé la tête. Ainsi elle est sauvée pour de bon, le démon ne la poursuivra pas dans la mort pour la torturer.» Et la lettre finit par cette formule : «Chère madame, je n'attends rien de vous mais j'ose espérer que vous me témoignerez un peu de reconnaissance car j'ai sauvé votre fille : sans moi, elle se serait adonnée au vice et elle aurait été irrémédiablement condamnée au supplice éternel.» La terrible lettre, comme le message, était signée «le vampire de Düsseldorf». (à suivre...)