Résumé de la 16e partie n Kurten commet plusieurs crimes au cours de l'année 1929 ; le dernier est celui d'une fillette de cinq ans. La police le recherche, mais comme dans l'affaire Haarmann, elle fera preuve d'incompétence. Finalement, ce n'est pas l'enquête de police qui va permettre son arrestation, mais une lettre égarée où Kurten décrit dans le détail un meurtre qu'il vient de commettre. Il est donc dénoncé. Quand la police vient l'interroger, il avoue sans se faire prier : «Je suis le vampire de Düsseldorf !» Il avoue le meurtre de la petite Gertrude et tous ceux qu'il a commis avant, en tout neuf, mais en réalité seize, non qu'il refuse d'en reconnaître certains, mais parce qu'il ne s'en souvient plus. On le croit fou et on le fait examiner par des psychiatres. Kurten va se montrer coopératif et répondre à toutes les questions qu'on lui posera. Il ressort des examens qu'il s'agit d'un psychotique aux tendances narcissiques. Au procès qui s'ouvre le 13 avril 1931, il reconnaît ses forfaits et il apparaît tout de suite comme un être totalement dépourvu de scrupules. «Des remords, répond-il au juge qui l'interroge, et pourquoi en aurais-je ? J'éprouve le besoin de tuer et de boire le sang de mes victimes, je n'ai fait qu'obéir à ma nature !» A un autre qui lui demande quel effet cela lui fait de se rappeler ses victimes, il répond avec un cynisme qui fait frémir l'assistance. «Je vous avoue que j'y pense souvent... Je ne peux oublier le bruit du sang qui sourd de leurs plaies et son goût quand je le bois. Et j'en ressens un grand plaisir ! Un plaisir que seule la vue d'un feu que j'allume me procure….» Le caractère sexuel de ces meurtres est largement mis en relief et Kurten lui-même reconnaît abuser toujours de ses victimes, avant et après les avoir tuées. «Je ne trouve la satisfaction de mes désirs que dans la violence et le sang !», avoue-t-il. Mais il dira aussi qu'avec sa femme, il entretient des relations normales. L'épouse, appelée à la barre, confirmera : «Peter est un homme doux et affable !» Et quand on lui demande s'il lui a fait subir des violences, elle secoue la tête. «Jamais ! D'ailleurs, s'il l'avait fait ou seulement tenté de le faire, je n'aurais pas hésité à le quitter !» Le juge, non sans arrière-pensée, lui rappelle qu'avant de rencontrer Kurten, elle a exercé la profession de prostituée et qu'elle a tué un homme. «Oui, dit-elle, parce qu'il m'a fait subir des violences. J'ai payé pour cela, et, en épousant Peter, j'ai retrouvé la tranquillité !» Ses meurtres ? Il ne lui en parlait pas et elle est horrifiée d'apprendre que l'homme avec qui elle vivait était un vampire. «C'est incroyable, dit-elle, je ne l'aurais jamais cru capable d'une horreur pareille ! Il paraissait si gentil...» (à suivre...)