Résumé de la 11e partie n Karim rencontre Rabah à qui il révèle qu'il est triste parce qu'une camarade est malade... Je peux m'asseoir ? Il lève la tête et aperçoit une grosse fille qui mâche de façon vulgaire un chewing-gum. Comme il ne répond pas, la fille reprend, en le regardant dans les yeux. — Je t'ai posé une question : est-ce que je peux m'asseoir ? Et comme il ne répond toujours pas, elle s'assoit. Qui ne dit mot, consent ! Instinctivement, il s'écarte. La fille proteste. — Eh, je n'ai pas la peste ! Il grommelle : — Je n'ai rien dit ! — Tu pouvais quand même me répondre ! Comme il s'est de nouveau tu, elle ajoute, avec effronterie : — De toute façon, il paraît que ta copine est malade ! Alors, je peux la remplacer, le temps qu'elle revienne ! Il la toise des pieds à la tête. — Eh, dit-elle, je plaisante ! Il se lève, écœuré. — Ne te fâche pas ! dit la fille. Il pense d'abord changer de place, puis il change d'idée, il décide de quitter la salle. — Hé, dit la fille, je ne voulais pas te blesser, reviens ! Mais déjà, il est dehors. — Tu t'en vas, tu n'assistes pas au cours ? C'est une autre camarade qui l'interpelle. Il ne lui répond pas. — Qu'est-ce qui lui arrive ? Karim n'entend pas la réponse : il est dehors… — Tu t'en vas ? Encore une autre camarade qui l'interroge. — Oui, j'ai à faire ! Il quitte même l'université. Il marche longtemps et s'arrête pour se jeter sur un banc dans un jardin public. — Comme tu es fatigué, lui dit un vieil homme assis sur un coin du banc, un journal à la main et des lunettes sur le nez. Karim lui sourit. — J'ai beaucoup marché, j'ai le cœur qui bat ! Le vieil homme agite son index : — Il faut savoir se ménager ! — Que voulez-vous, on est toujours pressé ! — Ce n'est pas parce qu'on est jeune qu'il faut abuser de ses forces. Le vieil homme s'est remis à son journal, Karim, lui, se laisse aller à la rêverie… Une rêverie où Nesrine est omniprésente. (à suivre ...)