Trois opérations combinées de relogement vont bientôt être lancées et concerneront 1 586 familles. C'est ce qu'annoncent les responsables en charge du dossier qui rassurent que la liste des bénéficiaires reste ouverte. Mais ce sont d'abord les habitants de Diar-Echems, de Diar-El-Kef et des Palmiers qui seront ciblés. La fin de l'année en cours connaîtra le lancement de trois opérations combinées et non-stop de relogement, a indiqué Mohamed Smaïl, ce matin sur les ondes de la Chaîne III. Le dispositif, qui a débuté en janvier 2010, a vu le relogement de 10 000 familles et le démantèlement de 12 sites. La nouvelle opération, dont le démarrage est prévu pour dimanche prochain, concerne notamment les chalets d'Ali-Amrane N°s 4, 2, 3 et 15, soit tous les chalets de la commune de Bordj El-Kiffan. «Plus de 50% des familles qui occupaient les chalets ont été relogées. Un programme de travail a été tracé et un ordre chronologique a été suivi», précise M. Smaïl, tout en assurant aux habitants de Diar-Echems, Diar-El-Kef et les Palmiers que «l'opération se poursuivra après le mois de janvier prochain et la liste reste ouverte pour le relogement à Alger». Quant aux anomalies concernant des bénéficiaires qui n'ouvrent pas droit au logement et qui, pourtant, ont été relogés, M. Smaïl dit : «En dépit des dispositions prises pour le contrôle des postulants et le passage au Fichier national, des cas de sous-location ont été détectés.» A la question de savoir quel usage feront les autorités concernées de tous les sites desquels seront délogés les gens, on apprend auprès du directeur du relogement que les projets diffèrent d'un site à un autre. Ainsi, pour Diar-Echems, il est prévu une requalification du bâti et des études sont lancées. «Ces études viendront affirmer ou contredire les propos de certains experts qui parlent d'un coût très élevé de ce projet.» A noter, par ailleurs, que tous les sites situés à Alger-Centre verront un réaménagement selon le programme d'aménagement du PDAU. Pour ce qui est des appartements de type F2 qui continuent à poser problème, M. Smaïl annonce pour les projets à venir la fin de ce type de logement. «Il n'y aura plus de F2 et ceux distribués ne sont que des fins de programme qui étaient en cours de réalisation», ajoute-t-il. Nous apprenons dans ce même sillage que sur les 20 opérations de relogement, plus de 1 500 recours ont été enregistrés et traités. «Il y a tout de même une certaine exagération de la part de certaines familles composées de 1 ou 2 enfants et qui veulent bénéficier d'un F3», souligne le directeur du logement de la wilaya d'Alger. Pour ce qui est des citoyens qui tentent de se greffer aux opérations de relogement actuelles en squattant des bidonvilles libérés, ce responsable assure que leur cas ne sera pas pris en considération. «Nous avons installé dans le cadre de cette opération un service de sécurité et le recensement de 2007 reste le seul fichier fiable», note-t-il. Il appelle les familles résidant dans ces sites à collaborer avec les services concernés pour ne pas retarder leur relogement.