Parallèlement à la hausse des importations, l'on constate un manque en produits de première nécessité, tels le lait et le pain. Un paradoxe qui suscite bien des interrogations. Pour l'année 2010, la hausse la plus remarquée a été enregistrée par les céréales, semoule, farine avec un montant de 188 millions de dollars. Des citoyens de différentes régions du pays continuent à faire la queue pour acquérir des sachets de lait et les boulangers ne cessent de décrier le manque de la farine ayant poussé certains d'entre eux à baisser rideau. Les assurances des pouvoirs publics quant à un approvisionnement du marché national de ces produits, restent loin de mettre un terme au problème de pénurie. Les chiffres annoncés, hier, par le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis) confirment la tendance haussière des importations concernant les produits sus-cités. En effet, les importations ont atteint 2,86 milliards de dollars au mois de novembre 2010, en hausse de 20,53% par rapport à la même période de 2009 (2,37 milliards de dollars), souligne le Cnis. Après des baisses enregistrées dès janvier 2010, les importations ont entamé leur tendance à la hausse en octobre, laquelle s'est poursuivie en novembre, puisque six groupes de produits sur les sept que contient la structure ont enregistré des hausses. La hausse la plus remarquable a été enregistrée par les «céréales semoules farines» avec 69,37% pour totaliser 188 millions d'Usd, suivis par les légumes secs et autres (48,48%) pour une valeur de 49 millions d'Usd. Les viandes ont presque triplé pour passer à 14 millions d'Usd en novembre dernier contre seulement 5 millions en novembre 2009, de même pour les laits et produits laitiers passant à 100 millions d'Usd contre 29 millions. Le Cnis précise que seul le groupe «sucres et sucreries» a connu une importante chute (64,56%) pour passer à 28 millions d'Usd en novembre dernier contre 79 millions à la même période de l'année écoulée, et celui du café et du thé, avec une baisse de 21,05% pour atteindre 15 millions. Les autres produits ont tous enregistré des hausses «relativement importantes». Pour le groupe des produits de consommation non alimentaires, les hausses ont été enregistrées pour les médicaments avec une évolution de (+49,58%) à 174,98 millions d'Usd, parties et accessoires de véhicules automobiles (93,10%) à 18,79 millions d'Usd et des ouvrages en fer ou en acier (86,98%) pour une valeur de 6,75 millions d'Usd et les véhicules de tourisme avec une hausse de 19% à 91,50 millions d'Usd.