Legs n Nacerddine Chaouli se soucie non seulement de faire mieux connaître la musique andalouse, mais aussi de participer à sa sauvegarde. Nacerddine Chaouli, interprète de hawzi, connu pour sa belle voix – elle démontre un chant travaillé et raffiné mêlant religiosité et cérémonial, douceur et élégance – a présenté, hier, à la salle Ibn Zeydoun (Office de Riad el-Feth), lors d'un point de presse, sa dernière consécration, à savoir un coffret de noubas qui va paraître prochainement aux éditions Yan Art Prod. «Ce coffret, fruit d'un travail académique, comprend quatre noubas, à savoir nouba Maya, nouba Hsin, nouba Zidan et nouba Sika», a indiqué Nacerddine Chaouli, considéré comme l'ambassadeur de la chanson arabo-andalouse algérienne (ses pérégrinations l'ont mené aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis et même dans les pays arabes, où il a reçu un accueil chaleureux). Il a ensuite précisé : «L'enregistrement a nécessité neuf mois et a été soutenu par l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (O.N.D.A) qui a mis à ma disposition tous les moyens. J'ai été accompagné par un orchestre de dix-sept musiciens professionnels.» Nacerddine Chaouli, qui se soucie non seulement de mieux faire connaître la musique andalouse, mais aussi de participer à sa sauvegarde, s'est dit satisfait de ces enregistrements, un travail dont il est fier et qui est, pour lui, un rêve qu'il a pu réaliser. Car il s'agit en effet d'une consécration, un acte venant couronner vingt-six ans de carrière. Cet enregistrement qui est une manière d'assurer la pérennité de ce patrimoine musical, va lui permettre de poursuivre l'aventure, c'est-à-dire faire d'autres enregistrements de musique arabo-andalouse et ce, en vue de consigner, voire de graver la mémoire musicale algérienne. Un legs patrimonial dont la préservation et l'enseignement sont indispensables. Présent à la conférence de presse, Rachid Guerbas, musicologue et directeur de l'Ensemble national de musique andalouse, auteur du catalogue accompagnant l'album de Chaouli, a retracé, de son côté, le parcours de l'artiste jalonné de succès (concerts aussi bien en Algérie qu'à l'étranger et enregistrements). Il a mis en valeur ses qualités aussi bien professionnelles qu'humaines. Nacerddine Chaouli dont l'apport à la transmission de la musique arabo-andalouse est grand et ce, par l'enseignement, animera un récital, ce soir, à la salle Ibn Zeydoun dans le cadre de la 5e édition du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes. Très jeune, Nacerddine Chaouli voue pour le chant et la musique une passion qui le motive et détermine ses intentions musicales. Et depuis son adhésion à la musique, d'abord à l'association El-fen oua El-adab et ensuite à El-Fakhardjia, il se fait aider et conseiller, tour à tour, par Mustapha et Mohammed Boutriche puis par Abderrazak Fakhardji et Mustapha Skandrani, tous l'ont encouragé dans son entreprise et son apprentissage, tous l'ont initié aux noubate et plus tard au hawzi.