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Au coin de la cheminée
Le roi Moulte (1re partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 01 - 2011

Il était une fois dans une petite ville d'Asie occidentale, un vieux roi nommé Moulte qui était de caractère exigeant, mais très honnête ; il était père d'une jeune fille, la princesse Liliane. Très curieuse de tout, elle avait les yeux verts comme des algues, les cheveux bruns et un voile qui recouvrait son visage.
Celle-ci désirait se marier le jour de son anniversaire et voulait comme cadeau le coffre en or qui se trouvait au grenier et qui appartenait à son arrière-grand-mère. Il ne restait que cinq jours avant son anniversaire et le roi n'ayant pas trouvé de jeune prince à qui marier sa fille, juste le jour de son anniversaire, très triste et ennuyé, alla la voir pour lui dire que se marier ce jour-là précisément était impossible. La princesse en fut très triste et alla dans sa chambre.
Myriam, sa servante, lui demanda ce qui n'allait pas et la princesse lui répondit que son père avait dit qu'elle ne pouvait pas se marier le jour de son anniversaire. Myriam, qui était un peu sorcière, lui donna une pierre et lui dit :
«Frotte cette pierre sur ton cœur et en même temps fais un vœu et il se réalisera le jour où tu le désireras.»
Et elle fit ce que la servante lui avait demandé. Liliane demanda bien sûr de se marier avec un prince le jour de son anniversaire.
Quand le grand jour arriva, le roi Moulte fit descendre le coffre en or jusqu'à la salle du trône et ordonna de le déposer devant sa fille.
Et quand Liliane l'ouvrit, elle poussa un cri. Car, devinez ce qu'il y avait à l'intérieur ? Dans le coffre, se trouvait un jeune homme aux yeux bleus comme la couleur de la rivière près du château.
Le jouvenceau avait aussi les cheveux bruns et un chapeau sur la tête.
«Qui êtes-vous ?» demanda la princesse.
«Je ne peux pas vous le dire, mais je suis venu demander votre main si votre père est d'accord.»
Certes le prince était beau mais le roi et la princesse se demandaient s'il était bon et courageux. Aussi le roi dit-il au prince que pour obtenir la main de sa fille, il fallait combattre le dragon qui régnait dans la forêt près de la rivière qui coulait près du château.
Le lendemain matin, le jeune homme, armé d'une épée en or, alla à cheval jusqu'au territoire du dragon.
Le jeune homme cria de toutes ses forces :
«Dragon viens ici, espèce de dinosaure en papier. On va voir si tu es un homme ou plutôt un dragon.»
Au bout de quelques instants, le jeune homme sentit la terre trembler sous ses pieds et vit les arbres bouger.
Soudain apparut, tachetée de rouge entre les arbres, une grosse tête verte, suivie d'un long corps avec une queue. Le dragon commença à cracher des flammes qui entourèrent le jeune prince qui s'alarma :
«Mon Dieu, que vais-je faire entre ces flammes ?»
Mais au moment où il allait brûler, une chose surprenante arriva : la rivière sortit de son lit et se dispersa dans la forêt qui fut inondée. Le jeune homme profita de cet effet de surprise pour couper la tête du dragon puis il emporta sa tête dans un grand sac et retourna au village sur son cheval blanc. Une fois arrivé au village, il déposa la tête devant le roi et sa fille.
«As-tu tué le dragon ?» demanda le roi.
«Oui», répondit le jeune homme et il ouvrit le sac.
«Donc je t'accorde la main de ma fille», reprit le roi.
Et c'est ainsi que la princesse put épouser le prince. (à suivre...)


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