Résumé de la 3e partie A Agadir (Tlemcen) la princesse Choumissa a tout ce qu'il faut pour être heureuse. Mais la jeune fille est toujours triste... Le roi Dilak est aujourd?hui affairé : il reçoit, en effet, un autre roi, le souverain d'un royaume voisin. Celui-ci est puissant et le roi Dilak a tout intérêt à garder son amitié. Le roi est venu avec son fils aîné et une importante escorte de notables, soldats et domestiques. On a déployé les plus riches tapis sur le passage de l'hôte et sa suite et, dans la grande salle de réception, on a dressé des tables, avec de la vaisselle et des couverts d?or et d?argent. Les cuisiniers et les pâtissiers se sont surpassés, apportant les mets et les gâteaux les plus raffinés. Pendant qu'on mangeait, les musiciens et les danseurs se produisaient, à la grande joie de tous. ? Majesté, dit le roi à Dilak, on m'a dit que vous aviez une fille d'une grande beauté? ? Choumissa ? dit le roi, surpris. Il s'attriste aussitôt : ? Hélas, votre Majesté, ma fille est atteinte depuis longtemps d'un mal incurable, la mélancolie... ? Je souhaite que mon fils qui est là, la voie. Le roi Dilak hésite : ? Elle est dans son palais, à la Porte des Vents, enfermée dans sa chambre ! ? Elle pourrait, peut-être, nous recevoir ! ? Je vais dépêcher un messager pour l'informer de votre arrivée. La fête est donc arrêtée et on se prépare à aller à la Porte des Vents. Le fils du roi n'a rien dit, mais il semble pressé de voir la princesse. Le roi Dilak a, bien sûr, compris ses intentions et il craint que sa fille ne l'éconduise. On arrive au palais. La princesse n'est pas là pour recevoir les illustres hôtes de son père. Le roi Dilak est confus. ? Je vais chercher ma fille, dit-il. Choumissa est dans sa chambre, étendue sur son lit. ? Ma fille, ma fille, dit-il, un roi puissant et son fils veulent te voir et tu languis dans ton lit ? ? Père, je ne peux voir personne, je ne peux offrir à ton hôte ce visage défait et ces traits tirés ! Elle était, en effet, très pâle et elle avait les yeux cernés, mais le roi insiste pour qu'elle voie ses hôtes. Ses femmes de chambre s'affairent aussitôt à la maquiller pour voiler ses cernes et sa pâleur, elle revêt une de ses plus belles robes et va vers le roi et son fils. Le roi s'exclame : ? On ne nous pas menti sur sa beauté ! Son fils, lui, ne dit rien. Il semble subjugué par la jeune fille. Mais Choumissa a fait un grand effort : elle se trouve mal et on doit la reconduire dans sa chambre. ? Vous voyez, dit le roi Dilak à son hôte, ma fille est malade. Le roi soupire. Il est venu pour demander la main de Choumissa pour son fils, mais apparemment la jeune fille est malade? A quoi bon imposer à son fils une malade. (à suivre...)