Attitude n Le secrétaire général du FLN appelle les forces politiques à prôner le dialogue pour mieux entendre les préoccupations des citoyens. Intervenant, hier, lors d'une réunion de l'instance de coordination de son parti à Hydra, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) a exprimé le rejet par sa formation politique, de la manière dont ont agi les protestataires lors des récentes émeutes marquées, rappelle-t-on, par des actes de vandalisme, de pillage et de banditisme contre les biens publics et privés. «La protestation est un droit légitime, mais elle doit se faire de manière pacifique et non pas par la violence», estime-t-il en appelant les forces politiques et les organisations de la société civile à privilégier la voie du dialogue. Pour Belkhadem le «débordement» de ces manifestations est dû essentiellement au manque d'encadrement de la part des acteurs des partis politiques et des différentes organisations de la société civile. «Si vous avez remarqué, les manifestants n'ont pas de slogans bien déterminés. Les slogans scandés sont ceux déjà entendus dans des stades lors des compétitions sportives», observe-t-il. Ainsi, il a donné instruction à tous les chefs de kasmas de se rapprocher des jeunes «émeutiers» en vue de les sensibiliser à la nécessité de s'éloigner des actes de vandalisme qui n'arrangent en rien leurs affaires. Par ailleurs, tout en reconnaissant que beaucoup de choses restent à faire au niveau de la politique sociale et économique du pays, le conférencier a tenu à rappeler à l'assistance que ces lacunes sont dues en grande partie à la période de crise qu'a vécue le pays dans les deux dernières décennies. «On connaît le non-investissement depuis 1986 et l'absence de sécurité durant les années 90», rappelle-t-il. De ce fait, le redressement de la situation, explique-t-il, ne peut se faire en une courte période. Evoquant le traitement de ces événements par certains médias étrangers, M. Belkhadem a relevé que ces derniers sont en train de propager des rumeurs en présentant l'Algérie comme un pays riche alors que son peuple souffre de la pauvreté. «Ils évoquent les recettes des hydrocarbures pour véhiculer leur idée et ne parlent pas des grands projets lancés notamment dans le domaine d'infrastructures de base et de logement», remarque-t-il.Interrogé sur la partie ciblée à travers ces événements, M. Belkhadem estime que ces actes visent l'Algérie tout entière en refusant d'admettre l'hypothèse d'un complot ou d'une campagne de déstabilisation, car cela n'arrange les affaires d'aucune partie. A noter enfin que le FLN procédera prochainement, annonce son patron, au renouvellement des bureaux de mouhafadas. Selon M. Belkhadem cette démarche entre dans le cadre des activités de son parti qui envisage, entre autres, l'élargissement des débats sur le projet de code de wilaya et l'évaluatiown des différentes instances élues en perspective des prochaines échéances électorales prévues l'année prochaine.