Un cyberdissident très actif, emprisonné pendant la «révolution du jasmin» en Tunisie, Slim Amamou, fait partie du nouveau gouvernement d'unité nationale de transition annoncé hier, tout comme la cinéaste, Moufida Tlatli, nommée à la culture. Arrêté dans les derniers jours du régime du président déchu Zine el Abidine Ben Ali, Slim Amamou, avait été libéré le 13 janvier. Sa libération était intervenue, après un discours de l'ex-président tunisien annonçant la levée complète de la censure des sites Internet après la pression de la rue qui l'a poussé finalement à s'enfuir. Il a été nommé secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports. Autre entrée au gouvernement de transition, celle de la cinéaste Moufida Tlatli qui va occuper le poste de ministre de la Culture. Elle s'est rendue célèbre par son long métrage intitulé Les silences du palais, qui a remporté de nombreuses récompenses internationales, dont le Tanit d'or des Journées cinématographiques de Carthage et une mention du jury de la Caméra d'or au Festival de Cannes. M. Amamou et Mme Tlatli font partie des nouvelles figures indépendantes et d'opposition qui font leur entrée dans un gouvernement qui doit préparer la transition du pays vers un régime démocratique. Le blogueur a fait part de sa «très grande surprise» d'avoir intégré le nouveau gouvernement, expliquant que la proposition d'y entrer lui avait été faite «peu avant l'annonce officielle». «J'ai dû prendre la décision en quelques minutes».