Alternative n La structuration et l'encadrement de la jeunesse représentent un défi de taille pour la société civile algérienne, afin d'éviter le recours à l'expression violente. L'absence des associations sur le terrain social a fait que toute une jeunesse est livrée à elle-même sans espaces d'expression et d'échange, c'est ce qu'a souligné hier, mardi, le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), Noureddine Benbraham. S'exprimant lors d'une conférence de presse au forum du journal El Moudjahid, M. Benbraham a mis en garde quant à la dangerosité d'une telle situation. Il s'est d'ailleurs interrogé sur le rôle des quelque 81 000 associations inscrites au niveau national dans la prise en charge de cette tranche de la société. Pourtant, le mouvement associatif, a-t-il souligné, a un rôle important dans l'allégement des souffrances de cette catégorie, ainsi que son intégration dans la société. L'objectif de ce mouvement est de revoir à la hausse le nombre de ses adhérents, estimé actuellement à 120 000 de différents âges. M. Benbraham a indiqué que son association prévoit, dans cette optique, l'élargissement de son activité, vers le milieu rural et vers les établissements scolaires. Il a précisé que les établissements scolaires et les parents d'élèves seront associés à cette opération, estimant que la jeunesse algérienne qui est une «véritable richesse de l'Algérie», «avait besoin d'être accompagnée et de voir ses préoccupations socioculturelles et éducatives prises en charge». Le conférencier a mis en avant, à cet effet, l'importance d'une politique nationale de prise en charge des jeunes en vue d'approfondir le dialogue avec leur environnement et de leur inculquer la culture de la démocratie et le sens de la citoyenneté. Il dira, à cet effet, que les membres du SMA ont eu, dans certaines zones du pays, un rôle dans l'apaisement lors des dernières émeutes qui ont secoué le pays. Concernant le 10e Congrès national de l'organisation, M. Benbraham a déclaré qu'il se tiendra à partir du 25 janvier 2011 avec la participation de 600 délégués représentant les différentes wilayas du pays. Le congrès, dont les travaux se poursuivront jusqu'au 27 janvier, procédera à une évaluation des réalisations du mouvement scout dans tous les domaines durant les cinq dernières années et aussi une occasion pour élaborer son prochain programme. Il sera question aussi, lors de ce congrès, de renouveler la composante du commandement et de débattre du budget général. Prendront part à cet événement, des représentants de certains pays à l'image du Soudan, de la Palestine, du Sahara occidental, de la Tunisie et de la France. Les participants à ce congrès vont également traiter du rôle du mouvement scout dans l'encadrement et la structuration de la jeunesse et les mesures à prendre pour trouver une solution aux différents défis sociaux, auxquels elle fait face, notamment le chômage.